mercredi 18 novembre 2009

Le quartier des extrêmes

Les randos de quartier se poursuivent.
Le dimanche 15 novembre les socialistes se sont retrouvés pour achever la visite du quartier La Madeleine/Laroiseau/Pargo, sous la conduite de Cyr Le Texier.

Aux alentours de Laroiseau la concentration des activités commerciales et tertiaires ainsi que des services publics est rapide et très importante. Certes bon nombre de ces entreprises anciennes avaient des locaux inadaptés.
Pour autant fallait-il les regrouper sur un même secteur de la ville ?
Ce choix génère un phénomène d'engorgement de la circulation, faute d'avoir réalisé au préalable les infrastructures capables d'absorber 3 ou 4 fois par jour un flot très important de voitures de salariés, qui s'ajoute à celui des clients des commerces.
La création d'une "cité de la restauration" est peut-être une bonne idée pour répondre aux besoins des travailleurs de cette zone, qui seront de plus en plus nombreux, mais il ne faut pas sous-estimer l'impact sur les autres restaurants de la ville.

Le problème majeur de ce quartier reste l'organisation du déplacement. Et il faut être conscient que chaque amélioration dans ce domaine est un coup d'accélérateur supplémentaire pour la désertification commerciale du centre ville, faute de réalisations capables d'y attirer la clientèle.

Les participants à la rando ont pu constater de visu les deux extrêmes en matière de logement à Vannes. D'une part la cité du Clos Vert où sont parqués les plus pauvres des pauvres, dans des logements non isolés (à chauffage électrique !) qui auraient un besoin urgent de rénovation.

Et d'autre part la future résidence "Les demeures du Pargo". Ici le parcage des riches se fait dans un enclos entouré d'un mur de plus de deux mètres de haut, avec des surfaces de terrain déraisonnables : 3,3 hectares pour 17 lots, soit presque 2000 m² par maison.
Que l'on conserve l'existant et restaure un mur de clôture, soit ! Mais que l'on construise de toute pièce un tel mur, si solide et si haut, exhalant un relent d'apartheid, est une insulte aux vannetais "ordinaires".

A l'heure où l'on fête le renversement d'un sinistre mur, celui de Vannes mérite le détour pour constater sur place les effets de l'urbanisme goulardien ....et la privatisation définitive d'une zone dite "naturelle" sur les plans de Vannes.