samedi 29 octobre 2011

Joseph Le Bouquin : une longue vie de militant.

Communèment appelé Jo, Joseph Le Bouquin s'en est allé fin octobre à 92 ans, après une vie toute entière de militant. Elle a débuté sous l'occupation, à la JOC de Vannes. Le chant choral servait de prétexte devant l'occupant pour rassembler les jeune bloqués par le couvre-feu. Avec son ami et complice Jean Le Drian et quelques autres de la même trempe, Jo a traversé cette sombre époque en meneur d'hommes conscient des risques encourus par lui et par les dizaines de jeunes hommes qu'il rassemblait.

La paix revenue, Jo s'est immédiatement investi dans la défense des familles. Président fondateur de la Confédération Syndicale des Familles (C.S.F) sur Vannes, Jo y a milité jusqu'à la limite de ses forces.
Dans sa vie professionnelle Jo a aussi marqué son passage dans la milieu de la pharmacie. Militant syndical il était aussi un formateur bénévole des apprentis préparateurs à la Chambre de commerce.
Convaincu que l'engagement politique était l'un des moyens nécessaires pour transformer le monde vers plus de justice, Jo fut le premier responsable du PSU sur le secteur de Vannes. Après le congrès d'Epinay c'est tout naturellement qu'il adhéra au Parti socialiste au sein duquel il milita sans discontinuer dans la section de Vannes.
Reconnaissante, la section le fêta à l'occasion de ses 90 ans, en 2009, avec plusieurs autres "inusables militants". C'est à cette occasion que fut prise la photo ci-contre.
Retraité, il n'en resta pas moins actif. Il fut au démarrage de la section des retraités CFDT du secteur de Vannes.
Chrétien convaincu et épris de justice il participa activement à l'Action Catholique Ouvrière (A.C.O.) pour soutenir les plus faibles et les plus pauvres des travailleurs....

Oui, Jo fut un grand bonhomme !
Avec son départ, la gauche perd un militant exemplaire. A sa famille et à ses proches le Parti socialiste et tous ses membres témoignent toute leur sympathie et leur reconnaissance.

Cyr Le Texier

Berder 2011. Séance plénière.

2012 : vers la République des territoires


Séance de belle facture avec les interventions de Patrick Salez - expert en aménagement du territoire et ancien fonctionnaire de la Commission européenne, Odette Herviaux - Sénatrice du Morbihan et Gwendal Rouillard - Député du Morbihan et Premier secrétaire fédéral.

Patrick Salez a décliné les enjeux et exigences d’une refondation de la gouvernance territoriale en France. Sa réflexion s’est articulée autour de dix points qu’on peut tenter de résumer ainsi :
Le territoire est un support et un acteur social du développement. C’est un cadre d’action en recherche d’équilibre entre la création de valeur et de compétitivité et le maintien des sa cohésion interne.      A ce titre, sa réactivité au changement est supérieure à celle de l’Etat-nation notamment en situation de crise économique et financière.                                                                                      Mais le délestage de l’Etat, résultat la contre-réforme de décembre 2010, débouche sur une gouvernance territoriale inadaptée à la mutation. Il faut s’orienter vers un pacte territorial, intégrant entre autres exigences : un Etat partenaire et contractuel, des échelons intermédiaires doués d’une autonomie fiscale, des services locaux de proximité, la pratique de l’expérimentation, un dialogue territorial structuré à tous les échelons.


Gwendal Rouillard a développé six propositions :
1. Promouvoir une économie des territoires avec des fonds régionaux d’investissement pour les PME et TPE 
2. Corréler universités et territoires dans le choix des disciplines avec la même approche pour les enseignants et enseignants chercheurs 
3. Mettre en lien réseaux, partenariats et filières (industrie, enseignement, collectivités)
4. Inverser la méthode en privilégiant contrats de territoire(s)/Etat aux actuels contrats de progrès
5. Accorder des prérogatives législatives aux territoires (ex : la Corse) et faire de la Bretagne une terre d’expérimentation globale
6. Reconnaître la “maritimité” comme enjeu économique, social et stratégique avec l’élaboration d’une politique maritime où les régions concernées seraient actrices et partenaires. L’outil existe, qu’on lui accorde l’importance qu’il mérite : c’est la CRPM (Conférence des Régions Périphériques Maritimes) qui regroupe 162 régions et plus de 300 millions d’habitants.


Odette Herviaux, à la veille des élections sénatoriales, a beaucoup été sollicitée dans le débat avec la salle sur le Sénat. Elle a beaucoup insisté sur ce que devraient être les vocations respectives de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’Assemblée devrait assurer la meilleure représentation proportionnelle de la population (ne pas confondre avec le scrutin proportionnel qui est un autre débat), le Sénat dans sa réforme garantissant le particularisme des territoires ruraux. De façon plus générale, elle a stigmatisé l’actuelle décentralisation menée dans une politique globale d’aménagement du territoire décidée en central.

Jean-Paul Méheust

vendredi 28 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier D : Territoire agricole innovant

Thomas Gerst, de l'entreprise Biogas, a évoqué les enjeux, blocages et perspectives de la méthanisation, procédé biologique de dégradation de la matière organique en milieu pauvre en oxygène par des bactéries spécialisées. Elle produit du biogaz, source d'énergie renouvelable (électricité et/ou chaleur) et un produit fertilisant, le digestat. Les enjeux sont nombreux : fournir des alternatives aux énergies fossiles, participer à la réduction des gaz à effet de serre, valoriser des déchets de provenances diverses, obtenir une nouvelle source de revenus pour le milieu agricole, créer des emplois.


Le débat a rapidement porté sur la problématique : l'agriculture doit-elle servir à produire de l'énergie ou à nourrir les hommes ? En effet, en Allemagne, et depuis peu en Bretagne, on cultive du maïs pour la méthanisation. L'exemple du projet du lycée agricole du Gros Chêne de Pontivy a été présenté, qui privilégie la valorisation de déchets, dont ceux des cantines. Les perspectives de développement en France sont importantes, car c'est le pays d'Europe qui présente le plus fort potentiel de matière utilisable, mais l’investissement est important (500 000 à 6 millions d'euros).

Jean Verger, directeur de l'IUT Lorient-Pontivy, a présenté la plate-forme de transfert de technologie Prodiabio (PRO-cédés, DIA-gnostic environnemental, BIO-ressources). Son rôle est, sur le territoire du Centre Bretagne, d’accompagner les entreprises dans leurs projets de R&D et d'innovation, dans le domaine de l'agroalimentaire. Le but est également de créer une synergie entre organismes de formation, entreprises et collectivités. Cette structure regroupe 4 partenaires : IUT, Lycée agricole du Gros Chêne, Lycée Fulgence Bienvenüe (Loudéac), Lycée Jeanne d'Arc St-Yvi (Pontivy), et bénéficie d'un appui scientifique avec un laboratoire de l'UBS. Seules 2 plate-formes technologiques existent en Bretagne (Brest et Pontivy).

Christophe Marchand – Pontivy

jeudi 27 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier C : Territoire maritime.

Alors que le président de la République avait réaffirmé, dans son discours du Havre, le caractère stratégique de la maritimité, cette belle ambition s'est heurtée aux décisions contreproductives du Gouvernement : éclatement des affaires maritimes, absence de prise en compte des politiques innovantes des collectivités (cf. charte des espaces côtiers)...
Associé du Groupe Nass&Wind, Olivier Barreau a souligné l'instabilité réglementaire qui affecte le secteur des énergies renouvelables et menace l'émergence de nouvelles filières industrielles pourvoyeuses d'emplois non délocalisables.
Directeur de la station Ifremer de Lorient, Gérard Bavouzet a quant à lui dénoncé la réduction mécanique des budgets dans le cadre d'une RGPP qui affaiblit les capacités publiques de recherche.

Pourtant, tant au plan mondial - conférences onusiennes sur le climat et la biodiversité - qu'européen - adoption du paquet énergie-climat, débat sur l'avenir de la politique commune des pêches -, les mers et les océans offrent de formidables opportunités pour refonder notre modèle de développement. Compte tenu des multiples conflits d'usage, deux conditions s'avèrent toutefois nécessaires pour entamer cette marche vers la glaz économie : gouvernance partenariale et responsabilité politique.
Gérard Bavouzet a ainsi démontré qu'une mobilisation conjointe des acteurs (professionnels, scientifiques, ONG, élus) permettait de préserver efficacement la ressource, d'améliorer la qualité des produits et de rémunérer justement les producteurs.
En évoquant la démarche de concertation mise en œuvre pour l'implantation d'éoliennes offshore, Olivier Barreau a confirmé la pertinence de cette approche. Les deux intervenants ont cependant insisté sur le rôle des élus qui doivent fixer un cap (le développement des EnR ne peut se concevoir sans des mesures fortes concernant les économies d'énergie) et garantir la continuité de l'action publique sur le long terme.

Simon Uzenat

mercredi 26 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier B, territoire social.

Territoire social “vieillir à domicile”


Pierre Couëdelo, directeur de CAMKA Système et Jean-Philippe Diguet, directeur de recherche au CNRS Lab STICC à l’UBS (recherche menée à Kerpape).
La forte participation à cet atelier a révélé l’enjeu de société que représente le maintien à domicile des personnes âgées et handicapées. Sujet souvent complexe et technique, nous avons pu nous familiariser “au vieillir à domicile” par la présentation concrète de deux dispositifs que sont la télémédecine et les aides techniques autour des nouvelles technologies de l’information et de la communication : détection de chutes par téléassistance, domotique, etc. Ces outils sont bien complémentaires à l’humain et ne le remplace évidemment pas ; ils viennent bien au contraire, pour la télémédecine par exemple, conforter par un examen à domicile un diagnostic, en évitant un déplacement pour le malade.

L’objectif premier de ces progrès technologiques reste l’amélioration en continue de la qualité et du confort de vie à domicile des personnes connaissant la dépendance ou le handicap. La question des moyens financiers et techniques a été centrale. Les participants ont souhaité que le politique soit vigilant sur les champs d’actions de cette nouvelle économie de la dépendance et de ses financements face aux difficultés des collectivités et afin de ne pas exclure les plus démunis du progrès.

En 2012 puis en 2014, le lien social et intergénérationnel sera au cœur de nos campagnes et cet atelier nous a permis d’esquisser les pistes qu’il faudra approfondir pour développer notre vision de la solidarité.

Annaïg-Sklaërenn Le Moël

mardi 25 octobre 2011

Retour sur la 11ème Université de Berder.

Restaurer la relation de l’homme à l’économie et au social, réconcilier l’action publique et les citoyens, exercer le droit à l’expérimentation, permettre l’autonomie fiscale. Quelques expressions fortes souvent entendues au cours de cette journée. Autant de questions qui se posent aussi à quelques mois de l’élection présidentielle. Les socialistes morbihannais ont ainsi voulu porter, dans la perspective du projet présidentiel, leur aspiration pour un aprofondissement de la décentralisation, résumé dans une expression : “la République des territoires”.

Atelier A : Territoire économique

Yves Grohens, directeur du laboratoire d’ingénierie des matériaux (LIMATB) à l’Université Bretagne Sud (UBS), a donné sa vision de l’université et les liens qu’elle entretient avec le territoire et les acteurs économiques. Les financements publics des laboratoires de recherche sont basés sur le nombre de publications, conférences et thèses soutenues, mais rien ou peu sur le transfert de technologie (brevets). Les chercheurs doivent donc eux-mêmes trouver d’autres sources de financement.

Suite à la réforme de l’université : que deviendront les petites universités comme l’UBS ? L’Europe préconise des regroupements pour arriver à 10 sites universitaires d’excellence. Le choix du gouvernement est une recentralisation sur de grosses métropoles. Or les intérêts divergent entre universités de métropoles et universités de territoires. La proposition des équipes universitaires est un regroupement administratif mais pas géographique entre les universités de Bretagne et Loire-Atlantique pour la proximité des étudiants et pour éviter que les entreprises ne partent vers les grandes métropoles.  
Plusieurs problématiques ont ainsi été soulevées : quels partenariats public/privé en dehors des grosses métropoles ? Comment allier recherche innovation et entreprise, sans être au service uniquement de l’entreprise qui finance ? Quelle articulation recherche/entreprise en dehors des finances, quand on sait que la logique de l’entreprise est le secret de fabrication et que le chercheur sera évalué sur ses publications ?

Claudine De Brassier

lundi 17 octobre 2011

Après le second tour des Primaires citoyennes

Paris gagnés pour le Parti socialiste !
La participation, en hausse au second tour à Vannes comme partout, a confirmé le regain d'intérêt des citoyens pour la politique, grâce à cette très innovante initiative des primaires.
Le résultat, sans ambiguïté, a permis d'affirmer l'unité du parti dès le soir du 16 octobre, derrière le candidat des socialistes et radicaux de gauche à l'élection présidentielle : François Hollande.
Les socialistes de la section de Vannes, quels que soient leurs choix du premier et du second tours, sauront militer activement pour la victoire de François Hollande en mai 2012.
Ils comptent également sur la poursuite de la mobilisation des sympathisants  et  des  électeurs des primaires,"indignados" à leur manière.
Un si bel élan, exprimant un tel espoir de changement, ne saurait retomber....


Résultats des six bureaux de Vannes : 2733 votants ( + 6%) , 2725 suffrages exprimés.
-François Hollande : 1633 voix soit 60%
-Martine Aubry : 1092 voix soit 40 %

lundi 10 octobre 2011

Primaires citoyennes

Un premier tour réussi

Ce n'était pas une mince affaire, pour la section de Vannes comme pour bien d'autres sections, que d'organiser ce scrutin.

Une rapide "répétition générale" avait eu lieu le samedi 8, sous la direction éclairée de Louis Bédiot.
Le dimanche 9, nous étions prêts, avec un peu d'appréhension toutefois. Comment les choses allaient-elles se passer ?
Elles se sont très bien passées, ce fut un beau succès.
Les six bureaux ont connu une grande affluence, pratiquement toute la journée, sans problèmes particuliers.
L'organisation était au top, aussi bien de la part des instances nationales du PS que des niveaux fédéral et local. Le PS a démontré sa capacité militante . Remercions les nombreux sympathisants qui sont venus nous aider dans cette lourde tâche.
Les résultats sur Vannes sont assez comparables aux résultats nationaux, avec cependant un écart plus important entre les deux premiers.
Nombre de suffrages exprimés  : 2 572, pour 2576 votants.Cette participation nous satisfait pleinement.
Ont obtenu :
François Hollande : 1072 voix soit 41, 6 %
Martine Aubry : 782 voix soit 30, 4 %
Arnaud Montebourg : 411 voix soit 16 %
Manuel Vals : 160 voix soit 6, 22 %
Ségolène Royal : 139 voix soit 5, 4 %
Jean-Michel Baylet : 8 voix soit 0, 3 %

Les primaires ne sont pas terminées.

Le deuxième tour, qui s'annonce "serré", va nous mobiliser à nouveau la semaine qui vient et le dimanche 16 octobre.

Nous souhaitons que les citoyens vannetais viennent aussi nombreux, voire  plus nombreux encore, choisir eux-mêmes la candidate ou le candidat du changement en 2012.
C'est vous qui décidez !

mardi 4 octobre 2011

Primaires citoyennes

A Vannes, comment ça se passe ?

Des bureaux de vote sont mis en place de 9 h à 19 h les dimanches 9 et 16 octobre , au Palais des Arts de Vannes (deuxième étage).
La section PS de Vannes est mobilisée pour permettre aux Vannetaises et aux Vannetais de participer à ce grand exercice de démocratie.
Pour voter, pas besoin d'être adhérent au PS.
Il suffit d'être de gauche et de signer le jour du vote la charte suivante :
"Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d'une société de Liberté, d'Egalité, de Fraternité, de Laïcité, de Justice et de Progrès solidaire ."

Il faut être inscrit sur les listes électorales de Vannes au 31 décembre 2010.
Une pièce d'identité avec photo est obligatoire. La carte d'électeur n'est pas obligatoire mais permettra une recherche plus rapide sur les listes électorales.
Il sera demandé 1 €  (minimum...) de participation aux frais d'organisation.


Les 9 et 16 octobre c'est vous qui décidez !
Participez à la désignation du candidat de la gauche à la présidentielle de 2012.