mardi 27 octobre 2009

Pour la défense du service public de la Poste

Après le succès de la votation citoyenne, que le gouvernement a traitée par le mépris, avec beaucoup d'arrogance, et devant l'absence de réponse à l'adresse envoyée au Président de la République, que prévoient les comités "Appel pour la Poste" ?

Le comité départemental s'est adressé par courrier à l'ensemble des maires du Morbihan et a sollicité une audience des députés et sénateurs du département (sans réponse à ce jour).

Le comité national lance une seconde phase de mobilisation :

-interpellation sur l'ensemble des territoires des sénateurs qui se prononceront sur le projet de loi du 2 au 6 novembre

-lancement d'une campagne de carte-pétition, "J'écris au Président", qui exigera le respect de la votation du 3 octobre, le retrait du projet de loi, l'ouverture du débat public et l'organisation d'un référendum sur l'avenir de la Poste.
Du 31 octobre au 7 novembre la carte sera signée devant les bureaux de poste, sur les marchés, dans les entreprises, partout où cela sera possible. Le comité du Morbihan va disposer d'environ 55 000 cartes ! Il y a du pain sur la planche...
Les personnes qui souhaitent participer à l'organisation de cette semaine d'action peuvent se faire connaître auprès de la section de Vannes du PS ps.vannes@orange.fr

ou du Comité départemental appelpourlaposte56@orange.fr .
Le PS appelle ses militants à prendre toute leur part dans cette semaine de mobilisation.

-le 2 novembre aura lieu un rassemblement devant le Sénat, auquel participera le Parti Socialiste, en présence des représentants des comités locaux et d'élus.

-le 7 novembre un grand rassemblement dans le centre du département est prévu, préparé plus particulièrement par le Collectif de défense des services publics en Centre Bretagne.

Avec le Comité National, le PS exige un référendum sur l'avenir du service public postal. Soyons des millions à l'obtenir .

mercredi 21 octobre 2009

Après le conseil municipal du 16 octobre

Des dossiers très importants ont été traités lors de cette réunion du Conseil Municipal : programme de rénovation urbaine à Ménimur, tunnel de Kérino en particulier.Divers autres points ont été abordés : suppression de l'Ecole de Police, accessibilité des bâtiments publics aux personnes handicapées, installation de bornes rétractables en centre ville ...
Les interventions des élus de la Gauche Vannetaise, leurs explications de vote, sont progressivement exposées en détail sur le site
Consultez le sans modération.

lundi 5 octobre 2009

Votation citoyenne : un incontestable succès


Le mouvement lancé contre la privatisation de la Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal a rencontré un accueil extrèmement favorable de la part de la population. Certes il n'est question, pour le moment, "que" de transformer la Poste en société anonyme à capitaux d'Etat. Mais ce ne serait donc plus un service public. Des capitaux privés ne tarderaient pas à y entrer, et à exiger une bonne rentabilité pour les actionnaires. L'exemple de France Télécom donne à réfléchir, sur les conséquences d'une telle transformation...

L'objectif du Comité national "Appel pour la Poste" est largement dépassé.
2 092 016 citoyens (sur 2 123 717 votants) ont affirmé leur opposition au projet gouvernemental et leur volonté d'obtenir un débat public et un référendum. Dans le Morbihan 27 344 personnes ont voté ; le non a obtenu 26 707 voix.

Les militants socialistes de Vannes sont heureux d'avoir apporté leur appui, lors de cette action originale, à leurs camarades des syndicats de la Poste, devant les bureaux de poste de St Patern, Kercado et Ménimur.

Le gouvernement doit maintenant tenir compte de ce vaste mouvement d'opinion et renoncer à son projet. Le Comité national et les signataires de la votation réclament un référendum d'initiative populaire sur le sujet. Ce type de référendum est permis par la réforme constitutionnelle, votée le 23 juillet 2008 à deux voix de majorité; en réalité les conditions de mise en application en font plutôt un référendum d'origine parlementaire, soutenu ensuite par 4,5 millions de citoyens au moins et soumis à d'autres préalables qui compliquent encore les choses.
Mais les textes d'application qui en permettraient la mise en oeuvre ne sont toujours pas parus.
Le référendum dit "d'initiative populaire" n'est donc pas pour demain...
Le pouvoir craindrait-il la "vox populi" ?

vendredi 2 octobre 2009

Réflexions sur une chronique

L’historien Benjamin STORA, dans une récente chronique (JDD 13/09/06), s’interroge en ces termes sur l’avenir du Parti socialiste : « Le déclin, ou même la disparition du Parti socialiste est évoqué un peu partout.[…]Le PS, déchiré par le choc des ambitions personnelles de ses dirigeants, identifié comme un parti gestionnaire sans aucun dessein, a-t-il achevé sa mission, celle de transformer la société en améliorant le sort des salariés, sans recours à la violence révolutionnaire ? La social-démocratie est-elle dépassée ? ».

Le seul point que je partage avec Benjamin STORA est le choc des ambitions personnelles. Et encore? C’est en effet rester à l’écume des choses, celle de l’aspect irritant d’un excès de déballage médiatique. C’est un problème de leadership, et de son acceptation, qui est posé car on ne saurait se morfondre sur ces ambitions sauf à souhaiter faire du Sarkozy qui dirige tout, décide de tout, nomme et révoque selon l’humeur du moment… Le vieux fond anarchiste qui sommeille chez tout socialiste ne le supporterait pas.

Sur l’interrogation relative au PS et à la social-démocratie, il y a au moins deux réflexions qui méritent qu’on s’y arrête.

La première concerne le cas français. Le PS vient seulement d’admettre le terme de social-démocratie même s’il reste des nœuds de résistance. Cette affaire idéologico-sémantique est plus importante qu’il n’y paraît. Le PS en situation de responsabilité a, depuis 1983, une pratique politique social-démocrate. Ce hiatus entre sémantique et pratique politique mine le PS depuis maintenant 26 ans et laisse des lignes de clivage au point que certains en sont encore à réclamer la fermeture de la parenthèse ouverte en 1983. Tant que ne sera pas soldée cette difficulté, il n’y aura pas de programme crédible, cohérent, de nature à séduire les Français et les congrès pourront succéder aux congrès avec, toujours en sortie, des compromis de façade auxquels nul ne croit.

La seconde est relative à l’Europe. La social-démocratie européenne piétine et cherche son deuxième souffle. Elle a pourtant marqué toute l’Europe. Qu’il s’agisse de l’Allemagne avec son modèle rhénan si profondément ancré qu’Angela MERKEL ne se hasarde pas à une attaque frontale. Qu’il s’agisse de l’Espagne où l’empreinte de Felipe GONZALES, aux affaires de 1982 à 1996, n’a pu être effacée par la droite dure d’AZNAR. Qu’il s’agisse encore du Royaume Uni, où la lucidité conduit à reconnaître que Tony BLAIR a réussi en dix ans à corriger les terribles méfaits du Thatchérisme. Le paradoxe aujourd’hui, est cette Europe marquée par la social-démocratie où les citoyens manifestent dès qu’on touche à leurs acquis sociaux mais qui votent pour une droite plus libérale que jamais, plus inégalitaire qu’elle n’a osé l’être depuis la Seconde Guerre Mondiale, plus insensible à la souffrance des plus démunis… Ce deuxième souffle tarde à venir parce les socialistes européens n’osent pas changer de dimension en s’offrant une nouvelle frontière : l’ambition d’une Europe fédérale par opposition à l’intergouvernementale de la droite qui mène inexorablement à un « ratatinement » de l’Europe et de ses petits Etats-nations par rapport aux puissances émergentes.

Deux défis à mener de front par conséquent :
- en notre sein, neutraliser une bonne fois pour toute ce hiatus entre sémantique et pratique politique pour être à nouveau audible par nos concitoyens,
-avec nos camarades européens dans la construction d’une Europe fédérale de nature à ouvrir un très vaste champ d’investigations et de propositions
.

Jean-Paul Méheust