dimanche 31 octobre 2010

ET MAINTENANT ?

La promulgation de la loi sur les retraites est annoncée pour le 15 novembre.

La messe serait donc dite…

Le grand prêtre tient sa réforme. Enfin pour lui serait-on tenté de dire, puisque toutes celles qu’il a imposées depuis son élection ont été systématiquement remises en cause : inefficaces, injustes, coûteuses, critiquées par Bruxelles et désormais par une majorité dont les calculs électoralistes prennent le pas sur l'impassible docilité.

La messe est-elle donc vraiment dite ?

Saisi par les parlementaires socialistes, le Conseil constitutionnel dispose d’un mois pour se prononcer sur la constitutionnalité des mesures gouvernementales, comme l’a rappelé son président Jean-Louis Debré, qui porte avec dévotion les reliques du gaullisme. Soit la fin du mois de novembre. Dans l’éventualité où des corrections devraient être apportées, cela exigera quelques nouvelles écritures, si bien que la messe serait dite à un moment proche de celle de minuit à Noël. Sarkozy en petit Jésus, entre l’âne et le bœuf, ce n’est sûrement pas ce dont il rêve. Sarkozy en Père Noël, les enfants eux-mêmes n’y croiront pas parce que sa hotte est vide. Il a déjà donné ses cadeaux. À ses amis.

Sarkozy pourra alors procéder au remaniement ministériel annoncé avant l’été. Un gouvernement démonétisé, en sursis pendant six mois, va donc laisser la place à une nouvelle équipe régénérée et conduite par un premier ministre surprise : Fillon puisque Borloo ne fait plus le plein.

En fait, Fillon, Borloo, ou n’importe quel autre, ça n’a guère d’importance. L’omni présidence ne peut qu’atteindre son paroxysme à l’approche des présidentielles. Un remaniement de Sarkozy par Sarkozy demeurerait à cet égard la seule option...

Et maintenant ?

La loi promulguée dans la douleur laissera des traces :
- les Français révoltés par l’injustice de la réforme et la brutalité de la méthode, s’ils n’ont pas la mémoire courte, sanctionneront la droite. Attention toutefois, car un vote sanction ne vaut pas adhésion à nos idées et nos valeurs. Il nous appartiendra donc de mobiliser et de rassembler avec un projet crédible et fédérateur, en gardant à l’esprit le champ de ruines laissé par l’UMP,
- au-delà du dossier lui-même, les Français ont voulu signifier combien importait la méthode de gouvernement. Il faudra nous en souvenir car la forme peut balayer le fond. Le cas Allègre doit justement nous rappeler à la prudence car à avoir voulu « dégraisser le mammouth » c’est le score du candidat Jospin qui s’en est trouvé allégé aux présidentielles de 2002,
- l’aggravation des tensions sociales au regard des cadeaux toujours plus nombreux consentis aux plus favorisés a réveillé un discours de l’ultragauche qui rend tout propos responsable presque inaudible. Cette difficulté, il nous faut d’ores et déjà l’intégrer pour dépasser le clivage mortifère entre gestion et idéal, entre gouvernement et opposition, entre réforme et révolution. C’est la condition pour gagner. Et pour durer.

jeudi 28 octobre 2010

AU PAS DE CHARGE, COMME D'HABITUDE !

Le Président de la République souhaitait sortir au plus vite du conflit sur la réforme des retraites qui lui empoisonne la vie depuis la rentrée.
Le lundi 25 octobre les membres UMP et centristes de la commission mixte paritaire (constituée de 7 sénateurs et 7 députés) ont élaboré un texte commun. A cette occasion les sénateurs de la majorité ont renoncé à certaines de leurs propres propositions, au profit de dispositions réclamées par le MEDEF !
Le mardi 26 le Sénat a voté la réforme.
Le mercredi 27, cela a été le tour de l'Assemblée Nationale.
Une affaire rondement menée, donc. Un passage en force.
Reste à promulguer la loi, après son examen par le Conseil constitutionnel.

L'intersyndicale a appelé à manifester le jeudi 28, avec une mobilisation très honorable compte tenu des circonstances (de l'ordre de 4000 participants à Vannes). Une nouvelle journée d'action est prévue pour le samedi 6 novembre.
Des grèves reconductibles, des actions de blocages, des manifestations de lycéens et d'étudiants se poursuivent.
L'Elysée espère que, peu à peu, ces mouvements vont se raréfier, puis cesser.

Mais l'harmonie et la paix sociale seront-elles pour autant rétablies ?
Le comportement du pouvoir dans ce dossier des retraites a grandement mis à mal le dialogue social dont Nicolas Sarkozy se targuait dans sa campagne de 2007 et au début de son quinquennat . Il en restera forcément des traces, des déceptions, des rancoeurs.

Par ailleurs quel avenir aura une loi injuste imposée dans de telles conditions : espérance de l'usure du mouvement, déni de réalité, mépris, condescendance ?
Extrayons ce court passage d'un très intéressant entretien de la philosophe Cynthia Fleury* avec Olivier Schmitt dans le Monde des 24/25 octobre :

"Gouverner, ce n'est pas pratiquer l'autoritarisme. Pour cela il y a les petits chefs, les petits tyrans qui n'ont rien à voir avec l'art de gouverner.
Diriger c'est conduire un peuple avec son assentiment vers des seuils que l'on considère comme des clés pour que la démocratie se renforce.
La réforme des retraites est un seuil monumental. C'est une réforme structurelle qui aurait demandé peut-être cinq ans de dialogue, la recherche d'un consensus avec les acteurs de l'opposition.
Or le gouvernement pratique une accélération délirante. Quand on entreprend une réforme, il faut toujours s'assurer du degré d'acceptation de cette réforme car, sinon, on travaille pour rien."

Gageons qu'il nous faudra tout reprendre dans peu d'années ...

*Professeur à l'Université Américaine de Paris. Enseigne également à Sciences Po Paris et à l'Ecole Polytechnique

lundi 18 octobre 2010

Retraites : Que propose le Parti Socialiste ?

En guise d'introduction, il faut dénoncer un mensonge parmi d’autres sur lequel le gouvernement a bâti sa réforme : le Français vieillit, il faut donc repousser l’âge de la retraite.
Or que disent les chiffres ?
L’INSEE, dans une étude de population par groupe d’âge indique que dans les 27 pays de l’Union européenne, la France est le pays qui a le plus fort pourcentage de moins de 20 ans avec 24,8% là où l’Allemagne est à 19,5% et la moyenne européenne à 22%.
La même étude indique que la France est à la moyenne européenne pour les 60 ans et plus avec 21,5% de la population là où notre voisin allemand est à 25,3%.
Quant à l’indice de fécondité, la France est aussi en tête avec un taux de 2 par rapport à l’Allemagne avec seulement 1,4 et une moyenne européenne de 1,5.
La conjugaison de ces trois éléments démontre très clairement que la démographie n’est en rien responsable de la situation des retraites en France.
Le règlement du problème retraite passe par son financement et des initiatives pour l’emploi. C’est le cœur de notre projet.

A - Le rapport du Conseil d'Orientation des Retraites (COR)

Dès sa parution, ce rapport a été instrumentalisé par le gouvernement et le MEDEF en exploitant des études statistiques sorties du contexte de l’étude.
Il démontre pourtant que la réforme exclusivement paramétrique du gouvernement (report de l’âge de retraite, allongement de la durée de cotisations) ne règle en rien le problème. Il insiste également sur le fait que « seul l’équilibre du système de retraite est considéré…Les coûts liés au fait que tous les assurés ne sont pas forcément en emploi s’ils liquident leur retraite plus tard (dépenses supplémentaires de chômage, d’invalidité, de maladie...) ne sont pas pris en compte ».

B - Nouveau cap et diversification


L’outil du financement
Notre projet met un terme au principe de refus de tout nouveau prélèvement, doctrine centrale de l’actuel gouvernement. Il sort de ces détestables pratiques d’exonérations de charges qui ont fortement dégradé l’équilibre des régimes de retraite : non-versement de charges sociales qui n’ont en rien répondu aux problématiques structurelles d’emploi mais ont trop souvent constitué un effet d’aubaine pour les employeurs, substituts de salaire (bonus, stock options) non soumis à cotisations, primes comme l’intéressement ou la participation n’entrant que partiellement dans l’assiette des cotisations, etc…

La diversification
Il ne s’agit nullement d’un saupoudrage comme l’a prétendu le gouvernement mais d’une multiplication des cibles de financement qui minimise les risques en les répartissant. C’est en même temps un juste retour des choses quand ceux qui (et très souvent les plus favorisés) ont échappé aux prélèvements reviennent à ce qui fonde la solidarité nationale.

C - Les piliers du projet


De nouvelles ressources
Pour assurer l'équilibre du système, il faut mobiliser 45 milliards d'euros.
1 - La mise à contribution des revenus du capital (19 milliards d’euros) dès 2010 (et 25 en 2025) :
-Augmentation des prélèvements sociaux sur les bonus et les stock-options (de 5% à 38%).
-Relèvement du forfait appliqué à l’intéressement et à la participation (de 4% à 20%).
-Application de la CSG sur les revenus du capital actuellement exonérés (en maintenant l’exonération sur les livrets d’épargne et les plus-values sur la résidence principale) et la remise en cause de la défiscalisation des plus-values sur les cessions de filiales.
- Augmentation de 0,5% de la taxation de la valeur ajoutée des entreprises, en exonérant les petites entreprises.

2. Une augmentation modérée et étalée dans le temps des cotisations patronales et salariales. De 2012 à 2021, une augmentation de 0,1 point de cotisation salariale et employeur chaque année (12 milliards d’euros en 2025)

3. Le Fonds de Réserve des Retraites, créé sous le gouvernement Jospin, sera alimenté de manière régulière, par la création d'une surtaxe de 15% de l'impôt sur les sociétés acquittée par les banques (3 milliards d’euros par an, avec un rendement de 4% soit 140 milliards d’euros en 2025).

L’emploi des seniors
La France se distingue par un taux d'emploi particulièrement faible des 55/64 ans (38% seulement).
Cinq orientations pour une véritable mobilisation collective :
1- Accompagner vraiment les salariés
Il s’agit à la fois de faire évoluer le salarié au mieux de ses aspirations et de ses moyens, de prévenir des tensions, d’engager de manière continue l’adaptation des postes proposés au salarié, et de favoriser les plus de 45 ans.

2- Rendre obligatoire la négociation triennale de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans les entreprises de plus de 300 salariés.

3- Généraliser les dispositifs de tutorat ou binômes en entreprise, favoriser les départs en retraite progressive, aménager les conditions de travail des plus de 55 ans en limitant ou supprimant le travail de nuit et les tâches physiques, en augmentant les temps de pause.

4- Engager ces changements par un mécanisme de bonus-malus, par exemple la modulation de 1 point de cotisation patronale en fonction de la part de seniors parmi les salariés.

La retraite choisie
1- Maintenir l'âge légal de départ en retraite à 60 ans
Relever cet âge serait faire fi de l'inégalité d'espérance de vie à 60 ans entre ouvriers et cadres (7 ans). Sans résoudre la question du chômage des seniors, cela ne reviendrait qu'à transformer des retraités en chômeurs et à baisser le niveau de leur pension. C'est une garantie pour ceux qui ont atteint leur durée de cotisation ; c'est une protection pour les salariés usés par le travail et qui souhaitent partir ; et c'est une liberté de choix pour tous les Français.

2. Des choix individuels dans le cadre de garanties collectives.
-Pour les nouvelles générations : un compte temps qui décloisonne les trois temps de la vie (le temps de la formation, le temps du travail, le temps de la retraite), et qui permette à chacun de faire de vrais choix (année sabbatique, reprise d'études, réduction progressive de son temps de travail).
- Prendre en compte les années de formation et les stages.
- Inciter ceux qui le peuvent et le souhaitent à travailler plus longtemps.

3. Pérenniser notre système au-delà de 2025
Les mesures que nous proposons (nouvelles ressources, abondement du fonds de réserve des retraites, ré-haussement du taux d’emploi des seniors et retraite choisie) assurent le financement du système jusqu’en 2025 et sa pérennité au-delà. Il est proposé des points d’étape réguliers tous les cinq ans avec les partenaires sociaux et une clause de rendez-vous global sur le système des retraites en 2025.

4. Un socle de droits communs dans le public et le privé
Les principes mis en avant doivent s'appliquer à l'ensemble des salariés, du secteur public comme du secteur privé. Ce travail sera confié à une «commission pour le rapprochement des régimes».

La pénibilité
La prise en compte de l’espérance de vie en bonne santé est un critère qui désormais s’impose au regard de la justice sociale.
La loi Fillon d’août 2003 prévoyait l’ouverture de négociations sur la pénibilité. Mais la loi promise alors par le gouvernement n’a jamais vu le jour.
Toute période de travail pénible (travail de nuit, travail à la chaîne, port de charges lourdes, travail dans le bâtiment...) doit bénéficier d'une majoration des annuités permettant de partir plus tôt à la retraite. Par exemple, un salarié bénéficiant d'une majoration pour pénibilité de 10% pendant la moitié de sa carrière pourrait partir deux ans plus tôt avec une retraite complète.
Nous proposons de consacrer au financement de la pénibilité et à la revalorisation des petites retraites une enveloppe, qui pourrait être de l'ordre de 5 milliards d'euros.

Contrairement à ce qu'affirment le gouvernement et sa majorité, le Parti Socialiste propose donc un projet de réforme des retraites juste dans ses mesures d'âge, juste, équilibré et durable dans son financement.

mercredi 13 octobre 2010

« Lorsqu’il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit » Nicolas Sarkozy en 2008

A Vannes, conformément à la tendance nationale, la mobilisation s'est encore renforcée. Les manifestants entendaient certainement montrer leur profond désaccord avec un gouvernement qui continue de servir ostensiblement les plus privilégiés de ses électeurs, un gouvernement arrogant dont les ministres gaspillent l'argent public à des fins personnelles.
Mais pour la première fois, lors de ce quatrième mouvement social d'ampleur depuis la rentrée, la revendication d'une retraite juste et équitable a réuni toutes les couches de la société, jeunes, actifs et retraités.
Le gouvernement, ou plutôt celui qui en tient lieu, Sarkozy, devrait prendre la juste mesure de ce mécontentement. Mais la réponse a déjà fusé par la voix de Fillon, son « collaborateur », qui a exclu toute nouvelle concession devant les députés.

Tous les ingrédients d'une situation de blocage potentiellement explosive sont désormais réunis : stratégie du pourrissement pour Sarkozy, syndicats fortement légitimés dans leur action et donc peu enclins à baisser la garde, jeunes qui entrent dans l’action, grèves reconduites localement, raffineries bloquées…
Sarkozy campe sur sa position en privilégiant la seule politique qu’il connaisse : la politique du pire (ne s’est-on pas mis la communauté internationale à dos pour une sinistre affaire de politique intérieure, les Roms) car cet homme est prêt à tout pour imposer sa volonté.
Quoi qu'il en coûte pour les victimes de son acharnement idéologique, quoi qu'il advienne d'institutions républicaines décrédibilisées, condamnées à réciter, une nouvelle fois, la fable des trois petits singes.
Les prochains jours vont être décisifs pour l'avenir et le climat social dans notre pays. C’est avec beaucoup de gravité qu’il faut le dire car il n’y a pas plus risqué qu’une radicalisation qui débouche sur l’irrationnel, l’immaîtrisable.

Une nouvelle fois, le Parti Socialiste, pleinement dans son rôle et conformément à ses idéaux et son projet de réforme alternatif, appelle donc solennellement le gouvernement à faire preuve de responsabilité en prenant des initiatives constructives qui répondront aux attentes citoyennes et abaisseront les tensions.

En un mot, faire ce à quoi il s’est refusé jusqu’à ce jour : négocier !

vendredi 8 octobre 2010

"Le Vatican combien de divisions ?"

C’est ce qu’aurait répondu Staline à Winston Churchill qui lui demandait de respecter les libertés religieuses dans l'Europe centrale que l'Armée Rouge occupait.

On peut à nouveau se poser la question quand notre Président se rend pour la troisième fois de son quinquennat au Vatican.

Le Saint Siège détiendrait-il des armes de destruction massive qui nécessitent de déployer toute la puissance et l’intelligence diplomatique de la France pour ne pas sombrer à nouveau dans l’équilibre de la terreur ? Jusqu’à plus ample informé, la force spirituelle est encore une des seules armes en action au Vatican.

Le Saint-Siège, qui certes ne manque pas de moyens, serait-il l’acteur clé qu’il convient de rencontrer sur les sujets financiers avant que notre Président prenne la tête du G20 ? Un miracle est toujours possible avec l’Eglise, mais il est permis de douter que le désordre financier mondial se résolve dans la Chapelle Sixtine.

Quel est donc le sujet majeur qui conduit notre Président pour la troisième fois place Saint Pierre ?

Le blog de la section PS de Vannes a pu recueillir les propos qu’il a tenus au Pape :

« Très Saint Père, je suis venu à Rome à cause des Roms.
Ma cote de popularité était médiocre mais elle a dévissé sur un malentendu. Croyant que ces braves gens s’étaient égarés, j’ai mis à leur disposition des avions pour qu’ils puissent retourner chez eux.
La Gauche malintentionnée, comme toujours, m’a fait un vilain procès d’intention. D’ailleurs gauche en latin se dit sinistra, c’est bien la preuve Très Saint Père.
Pour raccompagner ces gens à leur domicile dans les meilleures conditions, j’étais allé jusqu’à recruter un homme de gauche, le père Besson à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession.
Et puis un de vos collègues à Paris dont vous êtes pourtant le chef a critiqué ma bonne action. Puis un autre moins gradé, a souhaité que j’aie une crise cardiaque. Je ne l’ai pas eu heureusement mais ma cote a dévissé et ça me fait mal. Et maintenant vos ouailles me regardent de travers.
Alors, Très Saint Père, j’ai une faveur toute simple à solliciter : j’ai prévu une petite fête au Fouquet’s un soir de mai 2012 et pour qu’elle soit réussie, il faudrait que j’ai une belle cote sinon je vais me retrouver tout seul à moins que Carla accepte encore de venir avec moi.
J’ai donc besoin d’une bonne recette de prières et que vous disiez du bien, mais vraiment beaucoup de bien de moi à vos ouailles ».
Le Pape croisa les mains, ferma les yeux puis après une longue minute de recueillement, il dit : « Nicolas, mon fils,… »
C’est là que le système d’écoute du blog de la section PS de Vannes fut brouillé.

samedi 2 octobre 2010

Malgré la pluie, encore une manifestation bien suivie

Si la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, elle n'arrête pas non plus les citoyens qui entendent exprimer leur rejet d'un projet de loi sur les retraites injuste dans ses choix et déséquilibré dans son financement.
Ce samedi matin, à Vannes, sous une pluie ininterrompue, 10 000 personnes (estimation syndicale) manifestent leur volonté d'être prises en considération, d'être enfin entendues : cela permet d'évaluer le degré d'exaspération atteint face à l'autisme du gouvernement.
En attendant une future refonte de la loi si les citoyens font confiance à la gauche en 2012, il faut absolument que le Sénat corrige à partir du 5 octobre les injustices les plus criantes, en particulier par des amendements plus favorables :
-pour les femmes ayant des carrières discontinues et incomplètes, souvent à cause des naissances et des soins apportés aux jeunes enfants. Elles ne s'imaginent pas travailler jusqu'à 67 ans pour obtenir le taux plein !
-pour les travailleurs aux carrières longues ou/et pénibles, usés bien avant 62 ans, -pour les seniors au chômage qui n'ont pas envie d'y rester deux ans de plus ...

Le projet de loi n'est que comptable. Il ne peut être accepté par tous ceux qu'il lèse ou lésera.
Une autre manifestation est prévue le 12 octobre. Il faudra encore accentuer la pression