vendredi 16 décembre 2011

samedi 26 novembre 2011

Une simple question de chronologie....

Le vendredi 4 novembre, le Conseil fédéral de la fédération du Morbihan du Parti socialiste se réunit à Lorient, afin de définir quelles circonscriptions parmi les six seront réservées à Europe-Ecologie (selon les accords nationaux PS/EE) ou à des candidatures féminines (parité oblige). Celle de Ploermel est évoquée pour EE et celles d'Auray et de Vannes pour l'application de la parité.
A la demande de certains membres du Conseil, et notamment de représentants de la section de Vannes, il est décidé de surseoir aux décisions, afin de laisser les militants des sections s'exprimer, donner leur avis.
Les décisions seront prises le 17 novembre.

Le mardi 8 novembre :
La section de Vannes, après un débat de deux heures, vote par 75% des militants présents une motion demandant que la 1ère circonscription du Morbihan (Vannes) reste une circonscription "ouverte" à toutes candidatures, masculines ou féminines.
La motion est transmise à la Fédération.
Si la circonscription restait "ouverte", il y aurait selon toute vraisemblance, à ce moment là, trois candidatures masculines, éventuelles ou plus affirmées : Hervé Pellois et, dans un légitime souci de renouvellement, Maxime Picard et Simon Uzenat.
Les militants feraient connaître leur choix par un vote au cours de "primaires locales" le 1er décembre.

Le jeudi 17 novembre un deuxième Conseil fédéral décide, par 17 voix contre 11, de réserver la circonscription de Vannes, ainsi que celle d' Auray, à une femme. Un appel à candidature est lancé, avec dépôt du 18 au 21 novembre.
La circonscription de Ploërmel est réservée à Europe-Ecologie-Les Verts.
Les partisans d'une circonscription ouverte n'ont donc pas réussi à convaincre les instances fédérales. Ils en prennent bonne note, et se rangent en bons démocrates à la décision majoritaire.

Le vendredi 18 novembre :
Une militante de la section de Vannes, conseillère municipale de Vannes, Claude Jahier, décide de se porter candidate, avec Simon Uzenat comme suppléant. Tous les deux déposent leur candidature à la candidature auprès de la Fédération et des instances nationales.

Le mardi 22 novembre le bureau national du PS enregistre cette candidature à la candidature. Les circonstances (parité, délais à respecter) étant ce qu'elles sont il ne pourra pas y en avoir d'autres.
Les militants de la 1ère circonscription devront néanmoins voter dans les sections le 1er décembre, après une assemblée générale de circonscription le 28 novembre.

Voilà où nous en sommes. Tout est bien clair ; les règles démocratiques et internes au PS ont été respectées tout au long de la démarche. De quoi peut-on s'offusquer ?

Jacques Delarue, chargé de communication de la section de Vannes (lettre et blog)

vendredi 25 novembre 2011

Portrait d'une militante : Claude Jahier

Ce portrait est paru dans la lettre d'information n°23 du 1er octobre 2010.

Je suis née en 1941 à Clermont- Ferrand, mais tout à fait par hasard, je me sens plus d’origine tourangelle, pour être arrivée à Tours à l’âge de 2 ans, cadette de trois enfants dans une famille sans histoire particulière. Mon père était fonctionnaire civil dans l'aviation, maman mère au foyer. Mon père a toujours été militant politique de gauche, à la SFIO, et syndicaliste à FO. Je crois qu'il était un délégué syndical assez actif.

Ma mère ne s'intéressait guère à la politique.
Je me rappelle, quand j'étais gamine, m'être régalée de la lecture du Populaire; cela m'intéressait... Donc je savais ce qu'était le militantisme.

C'était l'époque où les femmes se mettaient à travailler.
J'avais le bac, je suis rentrée dans l'enseignement comme institutrice "remplaçante" en région parisienne qui était alors déficitaire. On m'avait proposé de faire une formation de PEGC. Mais j'ai opté pour les classes maternelles. Sans aucune préparation ni formation, cela me paraissait difficile ; je ne pensais pas pouvoir y rester très longtemps, et j'y ai fait une grande part de mon parcours !

En 1966, j'avais 25 ans, un petit garçon de deux ans, mon mari est décédé.
J'ai voulu changer de région, je suis revenue en Touraine, où j'avais fait mes études. Plus tard, pour échapper à la routine, que je déteste, j'ai fait un stage de préparation aux classes de transition ; j'avais toujours eu envie de m'occuper de gens en difficulté. Le stage terminé je suis venue sur Orléans où j'ai fait un peu de classe de transition. Cela me plaisait mais diverses raisons m'ont décidée à revenir en maternelle.

Alors une amie m'a entraînée dans des études de psycho. Elle m'a laissé tomber à la première année de DEUG... Moi, ça me plaisait, j'ai continué. J'ai alors entendu parler des psychologues scolaires; parallèlement au stage de psychologue scolaire j'ai fait les études de psycho, licence, maîtrise, DESS. Et j'ai adopté cette profession, pendant 17 ans. En maternelle j'étais syndiquée mais sans militer plus que cela. A partir du moment où j'ai intégré cette nouvelle fonction, j'ai beaucoup milité. J'ai été pendant une bonne dizaine d'années Secrétaire générale du syndicat des psychologues de l'Education Nationale,(SNPsyEN) à la FEN.
Je militais pour la reconnaissance de cette profession.
J'ai pris ma retraite en 1998, bien déçue de n'avoir pas abouti au résultat recherché.
Maintenant la situation de cette profession se dégrade de plus en plus; je crois qu'on attend qu'elle meure de sa belle mort, par extinction progressive.…

Et la politique dans tout cela ?
J'ai toujours voté à gauche; j'ai toujours été tentée par un engagement politique. Mais je me sentais "électron libre"; je n'avais pas envie de m'engager dans un parti, je craignais d'être contrainte de "suivre une ligne". Cela ne m'empêchait pas de travailler avec Jean-Pierre Sueur, député-maire socialiste d'Orléans...
Après avoir pris ma retraite je suis restée une année sans rien faire ! Je me suis vite rendu compte que je perdais pied dans la société. Je me suis alors engagée dans une Association familiale laïque. Tant et si bien que je suis maintenant Secrétaire générale du conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), sur Paris !

Je suis également administratrice aux pupilles de l'enseignement public (PEP), coordonnatrice régionale du secteur médico-social des PEP.
La défense de la laïcité, du service public, a toujours été pour moi un combat très important.

Pourquoi le Parti Socialiste ?
Je tournais toujours autour. Déjà à Orléans j'avais eu envie de m'engager et je n'avais pas franchi le pas. En fait mon engagement politique militant date de six ans, depuis que je suis à Vannes. J'ai été très bien accueillie dans la section.
Lorsque sont arrivées les municipales de 2008, j'ai été très surprise d'être sollicitée par Nicolas. Je me suis dit : "Après tout, pourquoi pas ?"
Je me suis retrouvée conseillère municipale. Je trouve cela vraiment intéressant.

J'ai toujours été un peu contestataire et aborder la vie municipale dans la minorité, même si c'est frustrant, fait que je ne me sens pas si mal que ça dans l'opposition.
Certes on est marginalisés, et de plus en plus. Au début du mandat j'avais l'impression que le maire tenait un petit peu compte de nous, montrait une certaine écoute. Mais depuis environ un an, ce n'est plus le cas. Il y a des tas de manifestations auxquelles il ne nous invite plus. Les dossiers nous sont communiqués tard. Tout est décidé à l'avance, en petit comité, aux réunions de municipalité en général le vendredi.
Les commissions, quand elles se réunissent, ne servent à rien ; ce sont les services qui nous font part de ce qui a été décidé, de ce qui s'est fait. On n'a aucune possibilité de discussion sur l'orientation politique.
Notre seul "pouvoir" c'est d'intervenir, de donner notre avis, en conseil municipal.
Je regrette vivement qu'il y ait si peu de public lors des séances du conseil municipal....

En ce qui concerne le PS national, je n'étais pas, au départ, pour Martine Aubry. Les "histoires" du Congrès de Reims m'avaient un peu déstabilisée. Mais je dois dire que son action en tant que première secrétaire me paraît plutôt positive.

Je souhaiterais cependant un PS plus offensif par rapport aux politiques menées.
Il y a encore des progrès à faire.
Le PS sera-t-il capable de présenter un programme suffisamment clair, lisible par tout le monde, sur des bases susceptibles de rassembler la gauche ? C'est ce que moi, militante de base, je souhaite et j'espère.
Ce pouvoir est en train de liquider tout ce que nos parents et grands-parents avaient conquis de haute lutte, en particulier avec le programme du Conseil National de la Résistance en 1945. La sécu, l'école, les retraites .… tout y passe.
Cela ne pourra pas durer cinq de plus ! Dans quel état serait la France ?
Nous n’avons pas le choix, il faut gagner en 2012 !

mercredi 23 novembre 2011

Un "capitalisme du désastre" est-il en train de triompher ?

En 2008 les éditions Leméac/Actes Sud publiaient la traduction française d'un gros ouvrage de presque 700 pages : "La stratégie du choc", sous titré "La montée d'un capitalisme du désastre", de Naomi Klein, de nationalité canadienne.

Dans cet ouvrage Naomi Klein dénonce "l'existence d'opérations concertées dans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d'un ultra-libéralisme tout puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation" (1)
Ce capitalisme a pris son essor à partir de ce qui a été appelé "l'école de Chicago", avec Milton Friedman (1922-2006), dans les années cinquante. Cet économiste a conseillé les Présidents des USA, des ministres britanniques, des oligarques russes, des dictateurs du tiers-monde.
Une idée force l'anime : en cas de crise saisir l'occasion pour imposer des chocs ultra-libéraux rapides et irréversibles à la société éprouvée .
La crise sert en quelque sorte de catalyseur au changement néo-libéral.
Naomi Klein illustre son propos de nombreux exemples : l'après coup d'état de Pinochet au Chili en 1973 , la faillite argentine en 1983, le tsunami du Sri Lanka en 2004, l'ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans en 2005.
Les catastrophes naturelles offrent un cadre de choix à ces bons docteurs néo-libéraux.
Un exemple : le tsunami rase la plage, détruit les cabanes de pêcheurs, les huttes, les bungalows. La zone devient interdite aux pêcheurs et permet une "reconstruction" de complexes touristiques selon un projet élaboré par la Banque mondiale deux ans avant le tsunami.
Mais en cas de besoin des méthodes brutales peuvent être utilisées : arrestations, tortures, disparitions lors du coup d'état au Chili, interdiction de l'opposition et arrestation des syndicalistes en Bolivie en 1985 avec Jeffreys Sachs (Economiste-Harvard) comme conseiller du dictateur Banzer...
Un climat de terreur favorise les "réformes", en assommant toute opposition.
Les crises, qu'elles soient naturelles, financières, économiques, politiques, donnent l'opportunité d'appliquer les remèdes des "Chicago-boys" :
-réduction des impôts, accroissement de la dette des états par rapport aux banques
-libéralisation des échanges commerciaux
-privatisation de l'exploitation des richesses naturelles
-privatisation des services : santé , école, sécurité....
-diminution des dépenses sociales , des retraites etc..

Tout cela évoque ce qui se passe actuellement en Europe sur un mode heureusement moins dramatique (quoique...).

La crise est d'abord financière, née aux USA, due aux comportements aberrants des banques d'affaires, à leurs spéculations effrénées, aux agissements fous des traders. La dérégulation générale a permis ces excès de la finance internationale.
S'ensuit une crise économique puis sociale majeure, la pire depuis 45 selon Angela Merkel.
Les états s'endettent encore plus, leurs déficits explosent.
Les banques américaines, en particulier Goldman Sachs "ont couvert les trucages, les manipulations, les errements qui se trouvent aujourd'hui au coeur de la crise européenne [...], les mêmes banques qui aujourd'hui spéculent contre les états européens et l'euro" (2)
Des plans de rigueur sont mis en oeuvre, présentés comme inéluctables, prétextes à la régression sociale, au démantèlement des services publics, aux privatisations juteuses...
"Profiter de la crise pour imposer une dose supplémentaire de néolibéralisme" (3), tel est le programme....
Des pays se retrouvent sous la tutelle d'organismes internationaux ultra-libéraux, comme le FMI.
Les plans de rigueur provoquent la colère des citoyens et amènent des chambardements politiques (Grèce, Italie, Espagne où la droite la plus réactionnaire est revenue en force...)
Pour faire face aux difficultés, des gouvernements d'experts, d'eurocrates, de technocrates , sont mis en place sans recourir aux urnes. "La démocratie est mise entre parenthèse" (2)

Qui sont ces hommes nouveaux, qu'on dit "sérieux et compétents " (3) ?

Ils sont tous plus ou moins liés à la banque américaine Goldman Sachs, qui s'est implantée en Europe à partir de 1986, lors de la libéralisation totale de la City de Londres, sous Mme Tatcher.
Pour constituer ses réseaux, Goldman Sachs "apôtre du capitalisme de relations" (3) vise en priorité les présidents des banques centrales ou les ex-commissaires européens.
Tous ces ex, discrets, "bavardent de choses et d'autres", "sentent le vent" "et recueillent des informations exclusives pour les salles de marché de la banque" (3).
"Des représentants français de l'élite financière mondiale sont déjà conseillers de l'UMP ."(3)
En attendant mieux ?

"La franc-maçonnerie européenne de Goldman Sachs" (3) comme le titre Le Monde.
-Mario Draghi, diplômé du MIT*, le nouveau président de la Banque centrale européenne a été Vice-Président de Goldman Sachs International pour l'Europe entre 2002 et 2005, "en charge des entreprises et des pays souverains, le département qui avait, peu avant son arrivée, aidé la Grèce à maquiller ses comptes. grâce au produit "swap" sur la dette souveraine" (3).
Auparavant Mario Draghi a été le directeur général du ministère italien des finances.
-Mario Monti :
> Commissaire européen chargé de la concurrence de 1999 à 2004, "ayant droit de vie et de mort sur les grandes manoeuvres des fusions-acquisitions orchestrées par les plus grandes banques internationales" (2)
> Conseiller international de Goldman Sachs de 2005 à 2011. Sa "tâche consistait à servir d'entremetteur afin de pénétrer au coeur du pouvoir européen pour défendre les intérêts de la banque." (3)
> En 2010 le président de la commission européenne, José Manuel Barroso lui confie une mission sur un nouvel approfondissement du marché unique.
Mario Monti propose :
-d'accélérer le marché unique
-d'accentuer la mobilité des citoyens
-d'aligner fiscalité et protection sociale. On devine dans quel sens se feront les alignements puisqu'ils devront "rassurer les marchés" (2). C'est tout dire !
> Désigné en novembre 2011 Président du Conseil italien , ministre de l'économie, dans un gouvernement de 17 ministres tous technocrates sauf un qui est banquier.
-Loucas Papademos, économiste, diplômé du MIT*, le nouveau premier ministre grec a été gouverneur de la banque centrale de Grèce de 1994 à 2002, puis vice-président de la banque centrale européenne. "Durant cette période sa principale mission a été d'organiser la transition entre la drachme et l'euro . A ce titre il avait une connaissance parfaite de la situation financière de la grèce. Il savait qu'elle ne respectait pas les critères exigés par l'Europe" (2)
"Il a joué un rôle non élucidé dans l'opération de maquillage des comptes publics perpétrée avec l'aide de Goldman Sachs" (3)

Sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, les hommes de Goldman Sachs se retrouvent donc au pouvoir pour "gérer" la crise financière de pays européens, "rassurer" les agences de notation et les marchés , c'est à dire faire avaler des plans de rigueur et de nouveaux sacrifices à des citoyens déboussolés, assommés par une situation dont ils ne sont pas responsables.
Ayant "participé à [ la désorganisation d'] un ancien monde peuvent-ils être ceux qui en imaginent un nouveau ?" (2) On peut craindre le pire !
Les "replâtrages" actuels ne résoudront rien. Ils ne feront qu'aggraver la crise économique. Il faut maintenant tout mettre à plat et "élaborer une stratégie budgétaire de long terme" (3)

* MIT : Massachusetts Institute of Technology, de Boston
Sources :
- "La stratégie du choc" de Naomi Klein , 2008, Leméac/Actes sud - Citations 1
- Dossier Médiapart, ""Les hommes de Goldman Sachs", par Martine Orange, le 16 novembre 2011- Citations 2
- La "franc-maçonnerie européenne de Goldman Sachs", par Marc Roche dans le Monde du mercredi 16 novembre 2011, et "Don Quichotte et le moulin à notes" par Philippe Askenasy du Monde- Economie du 22 novembre. Citations 3


samedi 29 octobre 2011

Joseph Le Bouquin : une longue vie de militant.

Communèment appelé Jo, Joseph Le Bouquin s'en est allé fin octobre à 92 ans, après une vie toute entière de militant. Elle a débuté sous l'occupation, à la JOC de Vannes. Le chant choral servait de prétexte devant l'occupant pour rassembler les jeune bloqués par le couvre-feu. Avec son ami et complice Jean Le Drian et quelques autres de la même trempe, Jo a traversé cette sombre époque en meneur d'hommes conscient des risques encourus par lui et par les dizaines de jeunes hommes qu'il rassemblait.

La paix revenue, Jo s'est immédiatement investi dans la défense des familles. Président fondateur de la Confédération Syndicale des Familles (C.S.F) sur Vannes, Jo y a milité jusqu'à la limite de ses forces.
Dans sa vie professionnelle Jo a aussi marqué son passage dans la milieu de la pharmacie. Militant syndical il était aussi un formateur bénévole des apprentis préparateurs à la Chambre de commerce.
Convaincu que l'engagement politique était l'un des moyens nécessaires pour transformer le monde vers plus de justice, Jo fut le premier responsable du PSU sur le secteur de Vannes. Après le congrès d'Epinay c'est tout naturellement qu'il adhéra au Parti socialiste au sein duquel il milita sans discontinuer dans la section de Vannes.
Reconnaissante, la section le fêta à l'occasion de ses 90 ans, en 2009, avec plusieurs autres "inusables militants". C'est à cette occasion que fut prise la photo ci-contre.
Retraité, il n'en resta pas moins actif. Il fut au démarrage de la section des retraités CFDT du secteur de Vannes.
Chrétien convaincu et épris de justice il participa activement à l'Action Catholique Ouvrière (A.C.O.) pour soutenir les plus faibles et les plus pauvres des travailleurs....

Oui, Jo fut un grand bonhomme !
Avec son départ, la gauche perd un militant exemplaire. A sa famille et à ses proches le Parti socialiste et tous ses membres témoignent toute leur sympathie et leur reconnaissance.

Cyr Le Texier

Berder 2011. Séance plénière.

2012 : vers la République des territoires


Séance de belle facture avec les interventions de Patrick Salez - expert en aménagement du territoire et ancien fonctionnaire de la Commission européenne, Odette Herviaux - Sénatrice du Morbihan et Gwendal Rouillard - Député du Morbihan et Premier secrétaire fédéral.

Patrick Salez a décliné les enjeux et exigences d’une refondation de la gouvernance territoriale en France. Sa réflexion s’est articulée autour de dix points qu’on peut tenter de résumer ainsi :
Le territoire est un support et un acteur social du développement. C’est un cadre d’action en recherche d’équilibre entre la création de valeur et de compétitivité et le maintien des sa cohésion interne.      A ce titre, sa réactivité au changement est supérieure à celle de l’Etat-nation notamment en situation de crise économique et financière.                                                                                      Mais le délestage de l’Etat, résultat la contre-réforme de décembre 2010, débouche sur une gouvernance territoriale inadaptée à la mutation. Il faut s’orienter vers un pacte territorial, intégrant entre autres exigences : un Etat partenaire et contractuel, des échelons intermédiaires doués d’une autonomie fiscale, des services locaux de proximité, la pratique de l’expérimentation, un dialogue territorial structuré à tous les échelons.


Gwendal Rouillard a développé six propositions :
1. Promouvoir une économie des territoires avec des fonds régionaux d’investissement pour les PME et TPE 
2. Corréler universités et territoires dans le choix des disciplines avec la même approche pour les enseignants et enseignants chercheurs 
3. Mettre en lien réseaux, partenariats et filières (industrie, enseignement, collectivités)
4. Inverser la méthode en privilégiant contrats de territoire(s)/Etat aux actuels contrats de progrès
5. Accorder des prérogatives législatives aux territoires (ex : la Corse) et faire de la Bretagne une terre d’expérimentation globale
6. Reconnaître la “maritimité” comme enjeu économique, social et stratégique avec l’élaboration d’une politique maritime où les régions concernées seraient actrices et partenaires. L’outil existe, qu’on lui accorde l’importance qu’il mérite : c’est la CRPM (Conférence des Régions Périphériques Maritimes) qui regroupe 162 régions et plus de 300 millions d’habitants.


Odette Herviaux, à la veille des élections sénatoriales, a beaucoup été sollicitée dans le débat avec la salle sur le Sénat. Elle a beaucoup insisté sur ce que devraient être les vocations respectives de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’Assemblée devrait assurer la meilleure représentation proportionnelle de la population (ne pas confondre avec le scrutin proportionnel qui est un autre débat), le Sénat dans sa réforme garantissant le particularisme des territoires ruraux. De façon plus générale, elle a stigmatisé l’actuelle décentralisation menée dans une politique globale d’aménagement du territoire décidée en central.

Jean-Paul Méheust

vendredi 28 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier D : Territoire agricole innovant

Thomas Gerst, de l'entreprise Biogas, a évoqué les enjeux, blocages et perspectives de la méthanisation, procédé biologique de dégradation de la matière organique en milieu pauvre en oxygène par des bactéries spécialisées. Elle produit du biogaz, source d'énergie renouvelable (électricité et/ou chaleur) et un produit fertilisant, le digestat. Les enjeux sont nombreux : fournir des alternatives aux énergies fossiles, participer à la réduction des gaz à effet de serre, valoriser des déchets de provenances diverses, obtenir une nouvelle source de revenus pour le milieu agricole, créer des emplois.


Le débat a rapidement porté sur la problématique : l'agriculture doit-elle servir à produire de l'énergie ou à nourrir les hommes ? En effet, en Allemagne, et depuis peu en Bretagne, on cultive du maïs pour la méthanisation. L'exemple du projet du lycée agricole du Gros Chêne de Pontivy a été présenté, qui privilégie la valorisation de déchets, dont ceux des cantines. Les perspectives de développement en France sont importantes, car c'est le pays d'Europe qui présente le plus fort potentiel de matière utilisable, mais l’investissement est important (500 000 à 6 millions d'euros).

Jean Verger, directeur de l'IUT Lorient-Pontivy, a présenté la plate-forme de transfert de technologie Prodiabio (PRO-cédés, DIA-gnostic environnemental, BIO-ressources). Son rôle est, sur le territoire du Centre Bretagne, d’accompagner les entreprises dans leurs projets de R&D et d'innovation, dans le domaine de l'agroalimentaire. Le but est également de créer une synergie entre organismes de formation, entreprises et collectivités. Cette structure regroupe 4 partenaires : IUT, Lycée agricole du Gros Chêne, Lycée Fulgence Bienvenüe (Loudéac), Lycée Jeanne d'Arc St-Yvi (Pontivy), et bénéficie d'un appui scientifique avec un laboratoire de l'UBS. Seules 2 plate-formes technologiques existent en Bretagne (Brest et Pontivy).

Christophe Marchand – Pontivy

jeudi 27 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier C : Territoire maritime.

Alors que le président de la République avait réaffirmé, dans son discours du Havre, le caractère stratégique de la maritimité, cette belle ambition s'est heurtée aux décisions contreproductives du Gouvernement : éclatement des affaires maritimes, absence de prise en compte des politiques innovantes des collectivités (cf. charte des espaces côtiers)...
Associé du Groupe Nass&Wind, Olivier Barreau a souligné l'instabilité réglementaire qui affecte le secteur des énergies renouvelables et menace l'émergence de nouvelles filières industrielles pourvoyeuses d'emplois non délocalisables.
Directeur de la station Ifremer de Lorient, Gérard Bavouzet a quant à lui dénoncé la réduction mécanique des budgets dans le cadre d'une RGPP qui affaiblit les capacités publiques de recherche.

Pourtant, tant au plan mondial - conférences onusiennes sur le climat et la biodiversité - qu'européen - adoption du paquet énergie-climat, débat sur l'avenir de la politique commune des pêches -, les mers et les océans offrent de formidables opportunités pour refonder notre modèle de développement. Compte tenu des multiples conflits d'usage, deux conditions s'avèrent toutefois nécessaires pour entamer cette marche vers la glaz économie : gouvernance partenariale et responsabilité politique.
Gérard Bavouzet a ainsi démontré qu'une mobilisation conjointe des acteurs (professionnels, scientifiques, ONG, élus) permettait de préserver efficacement la ressource, d'améliorer la qualité des produits et de rémunérer justement les producteurs.
En évoquant la démarche de concertation mise en œuvre pour l'implantation d'éoliennes offshore, Olivier Barreau a confirmé la pertinence de cette approche. Les deux intervenants ont cependant insisté sur le rôle des élus qui doivent fixer un cap (le développement des EnR ne peut se concevoir sans des mesures fortes concernant les économies d'énergie) et garantir la continuité de l'action publique sur le long terme.

Simon Uzenat

mercredi 26 octobre 2011

Berder 2011 . Atelier B, territoire social.

Territoire social “vieillir à domicile”


Pierre Couëdelo, directeur de CAMKA Système et Jean-Philippe Diguet, directeur de recherche au CNRS Lab STICC à l’UBS (recherche menée à Kerpape).
La forte participation à cet atelier a révélé l’enjeu de société que représente le maintien à domicile des personnes âgées et handicapées. Sujet souvent complexe et technique, nous avons pu nous familiariser “au vieillir à domicile” par la présentation concrète de deux dispositifs que sont la télémédecine et les aides techniques autour des nouvelles technologies de l’information et de la communication : détection de chutes par téléassistance, domotique, etc. Ces outils sont bien complémentaires à l’humain et ne le remplace évidemment pas ; ils viennent bien au contraire, pour la télémédecine par exemple, conforter par un examen à domicile un diagnostic, en évitant un déplacement pour le malade.

L’objectif premier de ces progrès technologiques reste l’amélioration en continue de la qualité et du confort de vie à domicile des personnes connaissant la dépendance ou le handicap. La question des moyens financiers et techniques a été centrale. Les participants ont souhaité que le politique soit vigilant sur les champs d’actions de cette nouvelle économie de la dépendance et de ses financements face aux difficultés des collectivités et afin de ne pas exclure les plus démunis du progrès.

En 2012 puis en 2014, le lien social et intergénérationnel sera au cœur de nos campagnes et cet atelier nous a permis d’esquisser les pistes qu’il faudra approfondir pour développer notre vision de la solidarité.

Annaïg-Sklaërenn Le Moël

mardi 25 octobre 2011

Retour sur la 11ème Université de Berder.

Restaurer la relation de l’homme à l’économie et au social, réconcilier l’action publique et les citoyens, exercer le droit à l’expérimentation, permettre l’autonomie fiscale. Quelques expressions fortes souvent entendues au cours de cette journée. Autant de questions qui se posent aussi à quelques mois de l’élection présidentielle. Les socialistes morbihannais ont ainsi voulu porter, dans la perspective du projet présidentiel, leur aspiration pour un aprofondissement de la décentralisation, résumé dans une expression : “la République des territoires”.

Atelier A : Territoire économique

Yves Grohens, directeur du laboratoire d’ingénierie des matériaux (LIMATB) à l’Université Bretagne Sud (UBS), a donné sa vision de l’université et les liens qu’elle entretient avec le territoire et les acteurs économiques. Les financements publics des laboratoires de recherche sont basés sur le nombre de publications, conférences et thèses soutenues, mais rien ou peu sur le transfert de technologie (brevets). Les chercheurs doivent donc eux-mêmes trouver d’autres sources de financement.

Suite à la réforme de l’université : que deviendront les petites universités comme l’UBS ? L’Europe préconise des regroupements pour arriver à 10 sites universitaires d’excellence. Le choix du gouvernement est une recentralisation sur de grosses métropoles. Or les intérêts divergent entre universités de métropoles et universités de territoires. La proposition des équipes universitaires est un regroupement administratif mais pas géographique entre les universités de Bretagne et Loire-Atlantique pour la proximité des étudiants et pour éviter que les entreprises ne partent vers les grandes métropoles.  
Plusieurs problématiques ont ainsi été soulevées : quels partenariats public/privé en dehors des grosses métropoles ? Comment allier recherche innovation et entreprise, sans être au service uniquement de l’entreprise qui finance ? Quelle articulation recherche/entreprise en dehors des finances, quand on sait que la logique de l’entreprise est le secret de fabrication et que le chercheur sera évalué sur ses publications ?

Claudine De Brassier

lundi 17 octobre 2011

Après le second tour des Primaires citoyennes

Paris gagnés pour le Parti socialiste !
La participation, en hausse au second tour à Vannes comme partout, a confirmé le regain d'intérêt des citoyens pour la politique, grâce à cette très innovante initiative des primaires.
Le résultat, sans ambiguïté, a permis d'affirmer l'unité du parti dès le soir du 16 octobre, derrière le candidat des socialistes et radicaux de gauche à l'élection présidentielle : François Hollande.
Les socialistes de la section de Vannes, quels que soient leurs choix du premier et du second tours, sauront militer activement pour la victoire de François Hollande en mai 2012.
Ils comptent également sur la poursuite de la mobilisation des sympathisants  et  des  électeurs des primaires,"indignados" à leur manière.
Un si bel élan, exprimant un tel espoir de changement, ne saurait retomber....


Résultats des six bureaux de Vannes : 2733 votants ( + 6%) , 2725 suffrages exprimés.
-François Hollande : 1633 voix soit 60%
-Martine Aubry : 1092 voix soit 40 %

lundi 10 octobre 2011

Primaires citoyennes

Un premier tour réussi

Ce n'était pas une mince affaire, pour la section de Vannes comme pour bien d'autres sections, que d'organiser ce scrutin.

Une rapide "répétition générale" avait eu lieu le samedi 8, sous la direction éclairée de Louis Bédiot.
Le dimanche 9, nous étions prêts, avec un peu d'appréhension toutefois. Comment les choses allaient-elles se passer ?
Elles se sont très bien passées, ce fut un beau succès.
Les six bureaux ont connu une grande affluence, pratiquement toute la journée, sans problèmes particuliers.
L'organisation était au top, aussi bien de la part des instances nationales du PS que des niveaux fédéral et local. Le PS a démontré sa capacité militante . Remercions les nombreux sympathisants qui sont venus nous aider dans cette lourde tâche.
Les résultats sur Vannes sont assez comparables aux résultats nationaux, avec cependant un écart plus important entre les deux premiers.
Nombre de suffrages exprimés  : 2 572, pour 2576 votants.Cette participation nous satisfait pleinement.
Ont obtenu :
François Hollande : 1072 voix soit 41, 6 %
Martine Aubry : 782 voix soit 30, 4 %
Arnaud Montebourg : 411 voix soit 16 %
Manuel Vals : 160 voix soit 6, 22 %
Ségolène Royal : 139 voix soit 5, 4 %
Jean-Michel Baylet : 8 voix soit 0, 3 %

Les primaires ne sont pas terminées.

Le deuxième tour, qui s'annonce "serré", va nous mobiliser à nouveau la semaine qui vient et le dimanche 16 octobre.

Nous souhaitons que les citoyens vannetais viennent aussi nombreux, voire  plus nombreux encore, choisir eux-mêmes la candidate ou le candidat du changement en 2012.
C'est vous qui décidez !

mardi 4 octobre 2011

Primaires citoyennes

A Vannes, comment ça se passe ?

Des bureaux de vote sont mis en place de 9 h à 19 h les dimanches 9 et 16 octobre , au Palais des Arts de Vannes (deuxième étage).
La section PS de Vannes est mobilisée pour permettre aux Vannetaises et aux Vannetais de participer à ce grand exercice de démocratie.
Pour voter, pas besoin d'être adhérent au PS.
Il suffit d'être de gauche et de signer le jour du vote la charte suivante :
"Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d'une société de Liberté, d'Egalité, de Fraternité, de Laïcité, de Justice et de Progrès solidaire ."

Il faut être inscrit sur les listes électorales de Vannes au 31 décembre 2010.
Une pièce d'identité avec photo est obligatoire. La carte d'électeur n'est pas obligatoire mais permettra une recherche plus rapide sur les listes électorales.
Il sera demandé 1 €  (minimum...) de participation aux frais d'organisation.


Les 9 et 16 octobre c'est vous qui décidez !
Participez à la désignation du candidat de la gauche à la présidentielle de 2012.

jeudi 29 septembre 2011

Sénatoriales 56 : un résultat renversant !

"Au fil de l'après-midi les résultats confirmeront la poussée de la gauche. Difficile, alors, d'affirmer avec certitude que ses gains seraient suffisants pour lui assurer la majorité [...] Le passage des trois sièges du Morbihan à gauche met fin au suspense." Le Monde, 27 septembre 2011


Eh oui, c'est bien le succès totalement inattendu de Joël Labbé et de Michel Le Scouarnec qui a permis ce coup de tonnerre : le basculement historique du Sénat à gauche !
Le résultat du premier tour, O. Herviaux élue et les deux autres candidats de gauche en tête, pouvait présager de la suite... Mais qui aurait osé parier un euro sur leur élection ?
Les raisons en ont été largement exposées dans la presse locale et nationale.
Ce triomphe est évidemment dû au remarquable travail accompli par Odette Herviaux durant son premier mandat. Il doit beaucoup à la réalisation, sous son impulsion, d'une liste de la Gauche unie, avec le PS, le PC et EE-LV , aux qualités personnelles des candidats, à une longue campagne de terrain très efficace. Josselin de Rohan considère Odette comme "une personne sympathique qui a fait une bonne campagne". Monsieur le Duc est trop bon.

Mais ce succès s'explique aussi par le mécontentement des élus locaux à la suite de certaines réformes imposées à la hussarde (Réforme de la fiscalité locale, réforme territoriale, atteintes à la qualité des services publics en zones rurales...) et par le rejet d'une certaine conception de la politique selon les candidats UMP :
-Liste de droite exclusivement masculine
-Présence dans cette liste de deux députés . Pourquoi ce désir de passer de l'Assemblée nationale au Sénat ? Pour se mettre à l'abri d'une défaite en 2012 ? Pour laisser la place à un proche ?
L'un des deux, François Goulard, est en outre Président du Conseil général du Morbihan. Il a de quoi s'occuper...

La responsabilité de François Goulard dans l'échec est écrasante.
-Ambiguïté quasi-permanente : membre de l'UMP et villepiniste M. Goulard choisit F. Bayrou au premier tour en 2007 puis, Sarkozy au second. Ses critiques récurrentes de la politique gouvernementale dans les couloirs de l'Assemblée font le bonheur des télés.
-Abandon de son mandat de maire de Vannes après les cantonales de 2011, laissant alors le successeur se "dépatouiller" avec des dossiers mal ficelés et voués à l'échec (Nouvelle coutume, Quartier nord de la gare).
-Enfin la faute morale et psychologique qui ne pardonne pas : l'éviction du sénateur sortant, Joseph-François Kerguéris, avant le deuxième tour. Ce centriste, consensuel, apprécié par beaucoup, avait largement favorisé l'accession de F. Goulard à la présidence du Conseil général du Mobihan.

Le parcours de F. Goulard sinueux et  peu compréhensible,  semble motivé par une féroce ambition personnelle, jamais satisfaite. Les grands électeurs n'ont pas aimé.

Le cocktail détonnant a détonné et tout a basculé.

Le retour à la règle majoritaire en 2008 avait pour objectif d'éliminer les sénateurs de gauche élus grâce à la proportionnelle. C'était le cas d'Odette Herviaux, et de Jean-Pierre Godefroy dans la Manche.
La manoeuvre s'est retournée contre ses promoteurs, qui n'en sont pas encore revenus.

Y aurait-il une justice immanente en politique ?

mercredi 28 septembre 2011

Privé et public ensemble dans la rue !

La RGPP (Régression générale des politiques publiques) qui ne remplace, depuis 2008, qu'un départ à la retraite sur deux se poursuit, par idéologie, sans tenir compte des réalités et des besoins.

Le projet de budget pour 2012 prévoit encore de supprimer 14 000 postes dans l'éducation, après 16 000 en 2011, et au total 66 000 depuis 2008.
Trop c'est trop !
L'école, au sens large, est en grand danger.

L'intersyndicale du public a appelé à la grève et à la manifestation le mardi 27 septembre. Mais ce qui est inédit, c'est que cinq syndicats du privé catholique ont appelé à participer à cette journée d'action dans l'Education Nationale, appel allant jusqu'à la grève pour quatre d'entre eux.

Public-privé même combat ?
Moins atteint que le public par la RGPP le privé catholique n'est cependant pas épargné. En 4 ans il a perdu 4 600 postes et pour la rentrée 2012 il en perdra encore 1 350.
A force de "dégraisser le mammouth" , l'os est atteint.
Le malaise enseignant est maintenant général. Le ministre Luc Chatel lui-même trouve les revendications "légitimes" (Comprenne qui pourra...) !

Tous les syndicats réclament l'arrêt des suppressions de postes. C'est bien le minimum. Il faudra évidemment en recréer à partir de 2012, après la défaite du sarkozysme.

A Vannes la manifestation départementale a connu une grande affluence. Vraiment beaucoup de monde pour une manifestation de ce type : entre 3 000 et 4 500 personnes selon les sources. Et un mélange très significatif des banderoles et drapeaux syndicaux, privé et public confondus dans une même protestation. C'est pour le moins inhabituel et reflète la gravité de la situation.

Par principe le PS n'est pas présent en tant que tel dans les manifestations professionnelles et syndicales. Mais il soutient avec vigueur et détermination les revendications exprimées hier.

dimanche 25 septembre 2011

Et UNE, et Deux, et TROIS / ZERO !

La joie était grande ce midi, après l'élection d'Odette Herviaux dès le premier tour.
Mais ce soir, le succès, totalement imprévu, de la liste de la Gauche unie, avec Michel Le Scouarnec et Joel Labbé, nous ravit au delà de toute expression.


Il sera temps demain d'en analyser les raisons, de considérer les bouleversements du paysage politique que ce résultat induit.
Pour le moment, soyons heureux,fêtons cet énorme succès qui participe bien entendu au basculement du Sénat à gauche, pour la première fois dans l'histoire de la Vè République !


Michel Le Scouarnec et Odette Herviaux

Joel Labbé

L'accueil des militants à Saint Avé


Dimanche, 13 heures
Bravo Odette !


La qualité de ton travail de sénatrice, ta valeur personnelle, ta volonté sans faille ont permis cette extraordinaire réussite.
On est fiers de toi ! C'est "super"...

lundi 19 septembre 2011

L'échec d'un projet ou "Comment sauver la face ?"

Le projet-phare de l'ère Goulard, la Nouvelle Coutume, semble avoir du plomb dans l'aile. On nous l'avait pourtant fait miroiter, ce magnifique projet, à grand renfort de maquette, de simulations d'architectes. 13 000 m2 de surfaces commerciales, environ 400 places de stationnement, 56 logements. On allait voir ce qu'on allait voir, le centre ville allait enfin revivre etc...
Promesses électorales, régulièrement ressorties ?

François Goulard est parti sévir ailleurs.
La SégécéKlépierre, l'un des acteurs du projet, retire ses billes et a d'autres projets à Kerlann-Fourchêne, sur le site de Kiabi .
L'autre acteur, Eiffage, a déposé le 29 avril le permis de construire pour une Nouvelle Coutume conforme au projet initial. L'enquête publique s'est déroulée normalement.
La suite dépendra de la décision du nouveau maire, David Robo . Signera-t-il ou non ce permis de construire ? Ce qui transparaît dans la presse semble indiquer que ses préférences vont vers autre chose : SégécéKlépierre propose un projet très rétréci, de 4 500 m2, à l'emplacement de l'ancien Champion, avec deux enseignes : Zara (préaccord) et H & M (accord validé) . Encore deux enseignes de vêtements, comme si le centre ville en manquait ! Le parking, indispensable dans ce secteur, ne comporterait plus que 90 places. Trente logements de la rue Lt-Colonel Maury seraient intégrés (?).
La réalisation pourrait intervenir pour la fin de 2013.
Qui peut croire que cet ersatz de Nouvelle Coutume résoudra les difficultés du centre ville, fera le poids face aux zones commerciales en perpétuelle extension de l'ouest de la ville ?
Il s'agit manifestement de sauver la face, d'être en mesure de claironner juste avant les municipales de 2014 que Nouvelle Coutume est réalisée ! Piège à gogos...

Le "péché originel" de la majorité municipale, c'est son refus de traiter cette affaire à travers une ZAC. La maîtrise du projet lui a échappé. Son libéralisme (économique) l'a amenée à faire confiance à de opérateurs privés, et aux règlements à l'amiable.
"Les négociations ont été hors de prix"," la maîtrise foncière évaluée à 5M€ coûterait finalement près de 20 M€" selon le Télégramme du 15 septembre.
Les propriétaires connaissent eux aussi la logique libérale...

A cette raison s'est ajoutée la nécessité de détourner le Rohan, très riche paraît-il d'une étonnante biodiversité ! C'est maintenant qu'on s'en aperçoit...
Il est clair qu'à tant traîner le projet s'est enlisé. A qui la faute ?

Avec les élus de la Gauche vannetaise les socialistes de la section de Vannes ont une autre vision. Ils ont pour ambition qu'autour d'une "vraie" Nouvelle Coutume, et non d'un projet minimaliste au rabais, le centre ville devienne
-le cœur de l’agglomération, plus attractif, plus accessible,
mieux irrigué par des lignes de bus performantes et où ne circulent que les voitures qui en ont la nécessité.
-Un cœur d’agglomération vivant où il fait bon vivre et travailler
où l’on aura renforcé la diversité de l’offre commerciale, et veillé à la mixité sociale par des loyers modérés.
-Un cœur d’agglomération où il fait bon se rencontrer et flâner
par des cheminements où Vannetais et touristes (re)découvrent la ville, dans des espaces publics reconquis, où la diversité du patrimoine est valorisée par un ambitieux programme de rénovation des façades et de restauration des monuments, accompagné de projets culturels et artistiques.

lundi 5 septembre 2011

C'est la rentrée...

...pas seulement celle des classes, celle aussi des militants socialistes.

Un rassemblement a marqué symboliquement cette reprise des activités le samedi 3 septembre, au Bois du Château à Lorient .
Une assistance nombreuse a écouté avec beaucoup d'intérêt les interventions de Laurent Tonnerre, secrétaire de la section de Lorient, Norbert Métairie, maire de Lorient, Gwendal Rouillard, député, 1er secrétaire fédéral, Odette Herviaux, sénatrice du Morbihan, candidate à l'élection sénatoriale du 25 septembre, et Pierre Moscovici, député.
Odette Herviaux a bien montré que le retour à un scrutin majoritaire dans le Morbihan risquait de voir la gauche morbihannaise perdre sa représentante au Sénat. Dans un département où à peu près la moitié des électeurs qui se prononcent votent à gauche avoir cinq députés de droite sur six, trois sénateurs de droite sur trois constituerait, plus qu'une profonde anomalie, un déni de démocratie. Malgré cette loi inique Odette Herviaux a bon espoir d'être réélue. Son expérience d'élue locale en milieu rural, son inlassable activité depuis dix ans au Sénat et sur le terrain constituent de gros atouts auxquels de nombreux grands électeurs ne sauraient rester insensibles.
Tous les intervenants ont insisté sur l'importance cruciale de l'année politique qui s'ouvre et sur le "devoir de victoire" qu'ont les socialistes et la gauche, pour mettre un terme à ce système sarkozyste, injuste, anti-social, qui bafoue régulièrement les principes de la république comme le montrent de récentes affaires...

Photos : Fabien Raflik
Pour les militants socialistes de Vannes, le premier acte de la rentrée sera la réunion de section du jeudi 8 septembre, à 20 h 30, au Palais des Arts.
Ce rendez-vous permettra la mise en route d'une action en profondeur, par le porte à porte, le tractage, demandant une nombreuse participation pour être efficace, de manière à populariser l'idée des Primaires citoyennes.
Cette méthode des Primaires, parfaitement innovante, aboutira à la désignation de notre candidat ou candidate par tous les électeurs de gauche qui le souhaitent.
Nul besoin pour cela d'être adhérent au Parti Socialiste.
C'est la première fois qu'une telle possibilité est offerte aux citoyens.
Qu'ils en profitent ; ils ont la parole, c'est à eux de décider !
L'avancée démocratique est considérable et inquiète fort l'UMP, comme cela se mesure à la vigueur de ses attaques contre le processus !
C'est en mobilisant un très grand nombre d'électeurs que ces primaires constitueront un vrai succès et une véritable fusée porteuse pour le ou la candidat(e) ainsi mis(e) sur orbite.
Sachez dès maintenant que le vote des Primaires se déroulera les 9 et 16 octobre au Palais des Arts, la ville de Vannes ayant refusé des salles dans les quartiers.
Les trente bureaux de vote habituels seront répartis entre six bureaux de vote "Spéciaux Primaires" au second étage du Palais des Arts, dans quatre salles et le palier, entre 9 h et 19 h.
Nous vous apporterons en temps utile toutes les informations souhaitables pour un bon déroulement des opérations.

mardi 12 juillet 2011

Les primaires citoyennes à Vannes

Le Palais des Arts, un seul lieu pour la tenue des primaires citoyennes.
A la demande de la section de Vannes de pouvoir utiliser différentes salles municipales pour la tenue des bureaux de vote des primaires citoyennes, la Mairie a donné une réponse négative.
L’objectif premier était de pouvoir apporter de la proximité aux électeurs qui souhaiteraient venir voter aux primaires citoyennes les 9 e t 16 octobre.
Finalement, ce seront 6 bureaux de vote qui se tiendront sur un même lieu : le Palais des Arts.

Nécessité de faire connaitre les Primaires Citoyennes
Alors que le dépôt des candidatures n’est pas
encore clos, nous avons mené plusieurs actions ciblées de porte-à-porte auprès des citoyens vannetais. Des échanges riches qui nous font mesurer la nécessité d’informer la population sur la possibilité ouverte à tous de participer au vote de cet automne. Après la trêve estivale, nous reprendrons la communication directe auprès des concitoyens à la rentrée de septembre.
Je souhaite à celles et à ceux qui pourront en prendre de passer de bonnes vacances, et à tous les autres un bon été vannetais.

Thierry Normand
Secrétaire de section PS Vannes

mercredi 6 juillet 2011

Conseil municipal du 1er juillet 2011

Retrouvez les interventions des élus
de la Gauche vannetaise
lors de ce conseil sur

samedi 25 juin 2011

Les mensonges de l'UMP sur les primaires

Les primaires sont une formidable avancée démocratique. Si l’UMP tente de déstabiliser les électeurs en mentant sur les primaires citoyennes c’est parce qu’elle en a peur. Elle sait que ces primaires peuvent donner de la force à la dynamique du changement.
Alors qu'elle a fait proliférer le nombre de fichiers, augmentant leur nombre de 30% entre 2007 et 2008 (ils sont passés de 34 à 45), et provoquant de très vastes mobilisations citoyennes comme contre le fichier Edvige (devenu EDVIRSP), l'UMP tente aujourd'hui de discréditer un processus démocratique et transparent qui pourrait mener à la victoire de la gauche en 2012.
Les primaires citoyennes apportent toutes les garanties en terme de respect des données personnelles et de respect du droit en vigueur. Décryptage des mensonges de la droite.

1. Un processus respectueux des données personnelles
L’UMP dit que le PS pourra établir une liste nominative des opinions politiques des Français.
FAUX. Les seules données conservées seront celles des électeurs qui auront choisi de laisser leurs coordonnées au PS. Aucune autre donnée ne sera conservée, comme le PS s'y est engagé auprès de la Cnil, qui a confirmé que les primaires respectaient toutes les règles en vigueur.
L'UMP croit devoir rappeler que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions ».
Mais en quoi les primaires inquiètent-elles des citoyens pour leur opinion ? Contrairement aux deux décrets publiés le 18 octobre 2009 par lesquels le gouvernement créait 2 fichiers de police supplémentaires et la possibilité de fichage des opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales en cas « d'atteinte à la sécurité publique », tout comme de fichage d'origine géographique, les primaires citoyennes, elles, n'inquiètent aucunement les citoyens pour leurs opinions.
Ou encore que «le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution». «Il est toujours universel, égal et secret».
On parle donc ici des scrutins républicains et pas des primaires du PS. Par ailleurs, le scrutin des primaires est secret, les isoloirs seront disponibles dans chaque bureau de vote.
L'UMP prétend que "les primaires peuvent servir d’instrument de discrimination ou de clientélisme en fonction de l’orientation politique des citoyens".
FAUX. Les maires n'auront pas accès aux listes électorales des primaires, qui seront immédiatement transmises sous scellé aux équipes nationales du PS qui prendront en charge leur destruction devant huissier. Par ailleurs si le clientélisme semble être la vision du travail des élus locaux qu'a l'UMP, le PS ne partage pas cette vision archaïque.
L'UMP conteste que "les primaires du PS soi(ent) une élection comme les autres". Et allègue que "les primaires du PS ne sont pas pluralistes et n’assurent pas la confidentialité du vote".
Qui a dit que les primaires étaient une élection "comme les autres" ? Le vote blanc ou nul y est par ailleurs tout à fait possible.
L'UMP tente de faire croire qu'aucune garantie sérieuse n’est apportée sur la destruction immédiate des listes des votants et par différence des non-votants".
FAUX. Les listes seront centralisées sous scellé pour être détruites dès la proclamation des résultats par la Haute Autorité, le PS s'y est engagé, sous contrôle d'huissier, au-delà même des recommandations de la CNIL. Quant à la tentative de salir les primaires citoyennes en attaquant Jean-Marc Ayrault, ce dernier a répondu à cette campagne de calomnie en publiant notamment une copie du courrier que lui avait adressé le Président de la Cnil. «Cette campagne de calomnies des dirigeants de l’UMP qui vise à salir, à travers moi, la procédure des primaires ne fait que discréditer ses auteurs. Les Français leur répondront par eux-mêmes en participant massivement à cette grande consultation démocratique et transparente» a-t-il affirmé.

2. Des primaires ouvertes
L'UMP tente d'opposer "primaire « ouverte »", et obligation de contribuer à hauteur d'1 euro. Obligation dont elle argue qu'elle vaudra adhésion au PS.
FAUX. En aucun cas la contribution à 1 euro aux frais d'organisation ne vaut adhésion au PS. En venant voter, vous ne devenez nullement adhérent d'un parti.
"Si les primaires sont un vote ouvert destiné à mobiliser les électeurs au-delà du simple contingent des militants du PS", l'UMP croit pouvoir en déduire " deux implications" : que "le coût des primaires est une dépense électorale et doit être intégré dans le compte de campagne du candidat socialiste".
FAUX. La commission nationale des comptes de campagne, organisme pluraliste et indépendant chargé du contrôle de ces dépenses a déjà dit le contraire.Les primaires sont compatibles avec les règles liées aux comptes de campagne.
L'UMP prétend que "toute mise à disposition gratuite de personnel ou de matériel -urnes, isoloirs etc.- est illégale".
FAUX. Les mises à disposition ou locations de matériel ou de locaux sont régies par les règles habituelles de mises à dispositions de matériel ou de moyens aux associations ou partis politiques. Les communes peuvent mettre à disposition des partis politiques des locaux communaux selon des modalités définies par le maire, le Conseil Municipal fixant, s'il en est besoin, la contribution due à raison de cette utilisation (article L 2144‐3 du code général des collectivités territoriales). Cette disposition a été rappelée aux Préfets dans la circulaire du ministère de l’Intérieur du 10 janvier, circulaire intitulée "organisation d’élections primaires par les Partis politiques".
L’UMP dit demander "que soit levée toute ambiguïté sur le caractère de la primaire" : "vote interne ou vote ouvert".
Si ambiguïté il y a, ce n'est qu'à l'UMP qui pratique tous les amalgames possibles pour tenter de faire peur au sujet des primaires du PS.
Tout le monde peut voter !

3. Les valeurs de gauche
L'UMP s'est inquiétée que les primaires ne respectent pas les grands principes de la gauche (!!!). En matière de respect des données personnelles (cf ci-dessus) et en ce qui concerne la contribution de 1 euro requise pour voter.
1 euro de participation aux frais, un suffrage censitaire ? Gonflé de la part du parti qui crée des cercles "gold" de donateurs et qui bénéficie des dons de madame Bettencourt... Si les dons dépassaient le budget d'organisation, effectivement, cet argent serait utilisé pour préparer la présidentielle et le changement pour lequel les électeurs des primaires se seront mobilisés.
C'est votre contribution le jour du vote qui permettra de couvrir les frais engagés.
L'UMP tente de présenter les 10 000 bureaux de vote prévus par le PS comme étant "essentiellement dans les grandes villes quand la France compte 36 000 communes".
FAUX. Il y aura au minimum 1 bureau de vote par canton, presque 1 pour 5000 électeurs...
Pour plus d'informations: lesprimairescitoyennes.fr