samedi 25 juin 2011

Les mensonges de l'UMP sur les primaires

Les primaires sont une formidable avancée démocratique. Si l’UMP tente de déstabiliser les électeurs en mentant sur les primaires citoyennes c’est parce qu’elle en a peur. Elle sait que ces primaires peuvent donner de la force à la dynamique du changement.
Alors qu'elle a fait proliférer le nombre de fichiers, augmentant leur nombre de 30% entre 2007 et 2008 (ils sont passés de 34 à 45), et provoquant de très vastes mobilisations citoyennes comme contre le fichier Edvige (devenu EDVIRSP), l'UMP tente aujourd'hui de discréditer un processus démocratique et transparent qui pourrait mener à la victoire de la gauche en 2012.
Les primaires citoyennes apportent toutes les garanties en terme de respect des données personnelles et de respect du droit en vigueur. Décryptage des mensonges de la droite.

1. Un processus respectueux des données personnelles
L’UMP dit que le PS pourra établir une liste nominative des opinions politiques des Français.
FAUX. Les seules données conservées seront celles des électeurs qui auront choisi de laisser leurs coordonnées au PS. Aucune autre donnée ne sera conservée, comme le PS s'y est engagé auprès de la Cnil, qui a confirmé que les primaires respectaient toutes les règles en vigueur.
L'UMP croit devoir rappeler que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions ».
Mais en quoi les primaires inquiètent-elles des citoyens pour leur opinion ? Contrairement aux deux décrets publiés le 18 octobre 2009 par lesquels le gouvernement créait 2 fichiers de police supplémentaires et la possibilité de fichage des opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales en cas « d'atteinte à la sécurité publique », tout comme de fichage d'origine géographique, les primaires citoyennes, elles, n'inquiètent aucunement les citoyens pour leurs opinions.
Ou encore que «le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution». «Il est toujours universel, égal et secret».
On parle donc ici des scrutins républicains et pas des primaires du PS. Par ailleurs, le scrutin des primaires est secret, les isoloirs seront disponibles dans chaque bureau de vote.
L'UMP prétend que "les primaires peuvent servir d’instrument de discrimination ou de clientélisme en fonction de l’orientation politique des citoyens".
FAUX. Les maires n'auront pas accès aux listes électorales des primaires, qui seront immédiatement transmises sous scellé aux équipes nationales du PS qui prendront en charge leur destruction devant huissier. Par ailleurs si le clientélisme semble être la vision du travail des élus locaux qu'a l'UMP, le PS ne partage pas cette vision archaïque.
L'UMP conteste que "les primaires du PS soi(ent) une élection comme les autres". Et allègue que "les primaires du PS ne sont pas pluralistes et n’assurent pas la confidentialité du vote".
Qui a dit que les primaires étaient une élection "comme les autres" ? Le vote blanc ou nul y est par ailleurs tout à fait possible.
L'UMP tente de faire croire qu'aucune garantie sérieuse n’est apportée sur la destruction immédiate des listes des votants et par différence des non-votants".
FAUX. Les listes seront centralisées sous scellé pour être détruites dès la proclamation des résultats par la Haute Autorité, le PS s'y est engagé, sous contrôle d'huissier, au-delà même des recommandations de la CNIL. Quant à la tentative de salir les primaires citoyennes en attaquant Jean-Marc Ayrault, ce dernier a répondu à cette campagne de calomnie en publiant notamment une copie du courrier que lui avait adressé le Président de la Cnil. «Cette campagne de calomnies des dirigeants de l’UMP qui vise à salir, à travers moi, la procédure des primaires ne fait que discréditer ses auteurs. Les Français leur répondront par eux-mêmes en participant massivement à cette grande consultation démocratique et transparente» a-t-il affirmé.

2. Des primaires ouvertes
L'UMP tente d'opposer "primaire « ouverte »", et obligation de contribuer à hauteur d'1 euro. Obligation dont elle argue qu'elle vaudra adhésion au PS.
FAUX. En aucun cas la contribution à 1 euro aux frais d'organisation ne vaut adhésion au PS. En venant voter, vous ne devenez nullement adhérent d'un parti.
"Si les primaires sont un vote ouvert destiné à mobiliser les électeurs au-delà du simple contingent des militants du PS", l'UMP croit pouvoir en déduire " deux implications" : que "le coût des primaires est une dépense électorale et doit être intégré dans le compte de campagne du candidat socialiste".
FAUX. La commission nationale des comptes de campagne, organisme pluraliste et indépendant chargé du contrôle de ces dépenses a déjà dit le contraire.Les primaires sont compatibles avec les règles liées aux comptes de campagne.
L'UMP prétend que "toute mise à disposition gratuite de personnel ou de matériel -urnes, isoloirs etc.- est illégale".
FAUX. Les mises à disposition ou locations de matériel ou de locaux sont régies par les règles habituelles de mises à dispositions de matériel ou de moyens aux associations ou partis politiques. Les communes peuvent mettre à disposition des partis politiques des locaux communaux selon des modalités définies par le maire, le Conseil Municipal fixant, s'il en est besoin, la contribution due à raison de cette utilisation (article L 2144‐3 du code général des collectivités territoriales). Cette disposition a été rappelée aux Préfets dans la circulaire du ministère de l’Intérieur du 10 janvier, circulaire intitulée "organisation d’élections primaires par les Partis politiques".
L’UMP dit demander "que soit levée toute ambiguïté sur le caractère de la primaire" : "vote interne ou vote ouvert".
Si ambiguïté il y a, ce n'est qu'à l'UMP qui pratique tous les amalgames possibles pour tenter de faire peur au sujet des primaires du PS.
Tout le monde peut voter !

3. Les valeurs de gauche
L'UMP s'est inquiétée que les primaires ne respectent pas les grands principes de la gauche (!!!). En matière de respect des données personnelles (cf ci-dessus) et en ce qui concerne la contribution de 1 euro requise pour voter.
1 euro de participation aux frais, un suffrage censitaire ? Gonflé de la part du parti qui crée des cercles "gold" de donateurs et qui bénéficie des dons de madame Bettencourt... Si les dons dépassaient le budget d'organisation, effectivement, cet argent serait utilisé pour préparer la présidentielle et le changement pour lequel les électeurs des primaires se seront mobilisés.
C'est votre contribution le jour du vote qui permettra de couvrir les frais engagés.
L'UMP tente de présenter les 10 000 bureaux de vote prévus par le PS comme étant "essentiellement dans les grandes villes quand la France compte 36 000 communes".
FAUX. Il y aura au minimum 1 bureau de vote par canton, presque 1 pour 5000 électeurs...
Pour plus d'informations: lesprimairescitoyennes.fr

mardi 21 juin 2011

Entre urgence et encouragement.

Les gesticulations de l’UMP autour des primaires citoyennes ne sont pas sans servir les intérêts de la gauche et du PS plus particulièrement. Plus on parlera des primaires, et plus nous verrons le taux de participation à cette élection s’élever.

Mais aujourd’hui ce n’est pas gagné. Certes l’échéance n’est qu’au mois d’octobre, et tous les candidats ne se sont pas encore déclarés officiellement. Mais le citoyen est loin d’être au fait qu’il puisse aller voter.

A l’issue d’une formation dispensée par le « national » sur l’intérêt du porte-à-porte pour promouvoir les primaires, la section de Vannes s’organise progressivement pour aller à la rencontre des habitants. A titre expérimental et en petit effectifs de militants, la méthode a été testée dans différents quartiers de la ville. Les constatations convergent sur trois éléments :
· Un très bon accueil de la population pour qui l’information est portée.
· Un fort pourcentage de personnes ne savaient pas qu’elles pouvaient participer à ces primaires citoyennes. La première remarque : « Nous pensions que c’était réservé aux socialistes encartés ».
· Un taux de retour exceptionnel. Pour amener un abstentionniste à aller voter, un ratio de 1 visite sur 14 est avancé par des études. Nous l’avons vérifié sur le terrain. Un véritable travail de pédagogie citoyenne : comment s’inscrire sur les listes électorales, comment aller voter aux primaires, à la présidentielle.
Sur Vannes, il existe 23 000 boîtes aux lettres. Un travail énorme. Et sur l’ensemble du Morbihan ? Commencer dès maintenant ce porte-à-porte paraît important. La dynamique de la présidentielle dépendra en priorité de l’élan et du taux de participation aux primaires. C’est une bonne manière de rencontrer les habitants de notre territoire et de générer de la discussion sur l’événement. De plus nous disposons de bons supports concoctés par le national, à laisser sur place.
Thierry Normand
Secrétaire section de Vannes.

dimanche 12 juin 2011

Les priorités politiques d'Odette Herviaux

Sécuriser les outils et les moyens des collectivités locales

Je soutiendrai les démarches visant
1) à préciser les missions des différents niveaux des collectivités locales, à fixer et simplifier le cadre législatif d'action des élus locaux.
2) à garantir des ressources financières dans le respect de l'autonomie fiscale et par la réalisation d'une péréquation forte.

Soutenir un aménagement équilibré et durable des territoires
Je soutiendrai la définition de critères plus justes de présence des services publics (accès dans des délais raisonnables à un "panier" de biens et services essentiels) et la mise à disposition des moyens nécessaires.
J'appuierai en ce sens les stratégies de contractualisation équitable entre l'Etat et les acteurs locaux.

Encourager l'innovation éco-responsable
Je soutiendrai toutes les initiatives collectives qui dynamiseront l'emploi, notamment dans les secteurs agricole et maritime. J'encouragerai activement les projets territorialisés et innovants (impliquant les acteurs de la recherche) conciliant performances économiques, équité sociale et préservation de l'environnement exceptionnel de notre département.

Odette Herviaux

vendredi 10 juin 2011

Odette Herviaux, une sénatrice en conquête

Candidate au poste de première des socialistes pour l'élection sénatoriale dans le Morbihan, Odette Herviaux, sénatrice sortante, a reçu un très large soutien des militants morbihannais. Le Rappel, bimensuel d'information de la fédération socialiste du Morbihan, lui a donné la parole dans son numéro du 27 mai. Reprenons les éléments essentiels de cette tribune d'Odette Herviaux


Depuis 2002 "nous avons assisté à la confiscation progressive du pouvoir par un seul appareil partisan, puis à la mise en scène de sa personnalisation depuis 2007. Ces phénomènes particulièrement dangereux pour notre démocratie s'accompagnent d'un affaiblissement orchestré du Parlement et du Sénat en particulier (...)
 En tant que sénatrice du Morbihan je n'ai cessé de m'opposer à ces dérives, au rejet systématique par la droite des dispositifs de régulation dont la crise a pourtant rappelé l'impérieuse nécessité. L'éco-développement, la justice fiscale et sociale tout comme la solidarité territoriale ne peuvent se satisfaire de déclarations d'intentions . La puissance publique doit retrouver toute sa place.
C'est dans ce cadre que j'ai situé mon action d'élue nationale au service des territoires et des élus du Morbihan, en maintenant un dialogue permanent avec eux.

Je me suis battue pour un aménagement équilibré et durable qui prenne en compte les spécificités du monde rural et des zones littorales. Il est apparu essentiel de sécuriser les ressources des collectivités locales et leur autonomie fiscale. Avec mes collègues socialistes, verts et communistes, nous avons ardemment bataillé en ce sens : opposition à la réforme des collectivités locales, mise en garde contre la suppression de la taxe professionnelle, refus de la diminution des dotations et de la recentralisation financière et administrative, soutien aux service publics locaux.

J'ai vigoureusement défendu le développement d'un secteur primaire éco-productif dans le cadre des réformes de la politique agricole commune, de la politique commune de la pêche, de la loi d'orientation agricole, de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, de la sécurité sanitaire, de l'installation des jeunes...

Je me suis engagée fortement dans le processus du Grenelle (...), ce qui m'a conduit à défendre nos littoraux contre les pétroliers inconscients, à défendre nos emplois, avec l'ensemble des sénateurs bretons, contre une mise en oeuvre brutale de l'éco-taxe sur les poids lourds ou bien encore les pêcheurs face à l'augmentation des prix du gazole .

Je me suis régulièrement impliquée sur les textes de loi liés à la vie quotidienne de nos concitoyens, loi de mobilisation et de lutte contre l'exclusion, loi sur la nouvelle organisation des marchés de l'électricité par exemple."

Avoir recueilli la quasi unanimité des suffrages des militants "est une très belle marque de confiance qui m'honore et qui m'oblige. Ma décision de ne pas renouveler mes autres mandats pour me concentrer uniquement sur mon activité de parlementaire correspond sans aucun doute à une attente de plus en plus forte des militants et des citoyens.
Mon attachement constant à la proximité répond également à ce besoin plus large d'humaniser la politique.
Enfin, face à une droite patriarcale, la volonté de réaliser une parité concrète a pu favoriser cette adhésion.(...)
Avec le soutien de vous tous, j'entends mener une campagne de terrain, cohérente avec nos valeurs de respect et d'écoute, auprès de tous les élus du département. J'ai sollicité l'ensemble des maires afin de les associer à l'élaboration d'une proposition de loi programme sur un nouveau pacte territorial.
Le changement du mode de scrutin me place dans une position d'outsider: sortante mais en conquête ! Notre réussite est cruciale pour garantir l'équilibre et la diversité politiques, tant au niveau du département qu'au niveau du Sénat, où l'affirmation de la gauche a permis de freiner le gouvernement dans ses projets les plus critiquables. Nous avons quatre mois pour réussir."

jeudi 9 juin 2011

A propos de l'indemnité du maire

Le 2 juin Thierry Normand, secrétaire de section, a fait parvenir aux journaux locaux le communiqué suivant :

"Charité bien ordonnée...

La désignation par le conseil municipal de David Robo au poste de maire de Vannes a suscité une certaine curiosité chez les Vannetais. Le nouveau maire allait-il s'inscrire dans la lignée de son prédécesseur, allait-il marquer des différences?
Rien de tout cela! La première décision du nouveau maire de Vannes a été de s’octroyer une augmentation de 47,80%. Excusez du peu. En toute légalité, les sommes mensuelles perçues du premier magistrat de notre ville passent de 5144€ à 7602€. Avec près de 2500€ de « revalorisation » c’est pratiquement l’équivalent de 2 SMIC. C’est peut-être parce que notre nouveau maire envisage de passer sur le terrain près de 50% de plus que ne le faisait notre maire précédent.
Cette façon de procéder n’est pas sans rappeler l’augmentation de salaire du président Sarkozy de 140%, une fois arrivé à l’Elysée. Cette semaine encore l'hebdomadaire économique l'Expansion faisait référence aux « augmentations » de salaires des patrons du CAC 40. Décidément la soupe est bonne pour certains.
Or, on sait que les tarifs municipaux payés par la population vannetaise ont augmenté de 9% sur 3 ans. Ceci fait une moyenne de 3 % l’an, soit le double du pouvoir d’achat. On peut se gausser de ne pas augmenter les impôts quand on le fait payer indirectement à l'usager vannetais. A défaut de soigner celui des vannetais, Monsieur Robo sait quant à lui bichonner son propre pouvoir d’achat. On attendait autre chose.
On est bien loin du slogan « Vannes, tout est dans l’équilibre »: après le placement du fils Goulard au poste de directeur de cabinet du maire par papa, cette décision vient jeter un nouveau trouble dans la vie politique vannetaise.
La section du parti socialiste de Vannes dénonce ce genre de pratique qui ne profite qu’à certains nantis de la politique locale."

Dans les articles publiés par Ouest France le 3 juin et par le Télégramme le 8 juin le nouveau maire de Vannes, David Robo, justifie l'augmentation de 47,8 % (+ 2 458 € ) de son indemnité de premier magistrat par le fait qu'il est "maire à plein-temps". C'est reconnaître que François Goulard était maire à temps partiel, ce que nous avons toujours déploré.

Plus de 7 000 € bruts par mois, ce n'est pas rien ! De nombreux "cadres" sont loin d'en gagner autant !
Les élus de la Gauche Vannetaise, qui se plaçaient dans un strict cadre juridique, ont estimé ne pas devoir s'opposer à cette augmentation, évidemment légale, de l'indemnité du maire.
Qu'on nous permette cependant de la trouver, en ces temps de crise où beaucoup se serrent la ceinture, plutôt excessive.
Espérons que ce maire à 100 %, présent " au bureau de 8 h à 20 h du soir, du lundi au vendredi " saura mettre en oeuvre une politique municipale ambitieuse, et doter la ville de Vannes des projets et perspectives qui lui ont trop souvent manqué. Espérons également qu'il pourra consacrer beaucoup de temps à la concertation avec l'opposition, les associations, les administrés en général.