1 Reconstruire le Parti
Notre Parti Socialiste
d’Epinay en 1971, se délite. Il meurt :
- du fait de son organisation en courants antagonistes qui ne permettent pas le choix d’un ligne politique et de la mise en œuvre d’une action cohérente avec cette ligne politique ...
- et puis le P.S a plus de 40ans, trop vieux, en France pour un parti…la SFIO es morte,le RPR, le MPR etc… ont changé ou disparu… le PCF représente de moins en moinsla classe ouvrière etc…
Cette analyse me conduit
à penser, depuis plusieurs congrès nationaux déjà, qu’il y a urgence à engager un
processus de RECONSTRUCTION de notre parti.
Cela est encore possible
car les bases de cette nécessaire reconstruction existent : les
sections, les fédérations travaillent, réfléchissent, agissent.
Des politiques différentes de celles de la droite, sont mises en
œuvre par les municipalités de gauche, les départements, les
régions.
La section socialiste de
Vannes, avec la fédération du 56, doit, sans tarder interpeller la
direction nationale du P.S sur cet impératif : engager le P.S
sur la voie d’une reconstruction.
Cela exige une réflexion
collective : quel parti pour quelle politique pour les 10 ou 20
ans à venir. Aujourd’hui le parti se tait…ou il est inaudible.
Alors des ministres se permettent de critiquer publiquement la
politique du gouvernement dont ils font parti. Cela n’est pas
acceptable : si des insuffisances dans l’action
gouvernementales existent, c’est au parti de réagir publiquement
si nécessaire.
Enfin pourquoi si peu de
militantes , de militants - non pas issus de cette classe
politique au pouvoir dans les gouvernements et les partis de gauche
comme de droite - mais formés dans l’exercice des
responsabilités syndicales, associatives etc…accèdent au
Parlement, au Gouvernement, à la direction nationale du P.S ?
…et pourquoi très peu de ces camarades se battent pour accéder à
ces responsabilités ?sans doute parce qu’ils savent bien que
les portes leurs sont fermées depuis une trentaine d’années.
Certes le mouvement des jeunes socialistes existe, après une période
de « mortes eaux »…mais les GSE (groupes socialistes
d’entreprise) ont disparus. Quel dommage ! Il serait
nécessaire d’organiser, à nouveau, les adhérents socialistes
dans les entreprises, les secteurs professionnels, tout en le restant
au plan local dans les sections actuelles.
2 Le
changement…c’est maintenant…slogan de notre candidat aux
Présidentielles. Elu des avancées significatives ont eu lieu. Mais
il serait utile que le national (le Parti) mette à notre disposition
un tract qui relate ces avancées. Notre section pourrait ainsi
aller, avec ce papier, à la rencontre de la population, sur les
marchés, dans les quartiers. Discuter avec les gens, les écouter
etc… Dès Septembre il sera plus difficile car nos préoccupations
iront vers les municipales…
Si des mesures annoncées
lors des présidentielles se mettent en œuvre, elles ne répondent
pas aux attentes de transformation face à la crise. Un gouvernement
de gauche se devait de prendre des décisions les moins populaires,
peut être mais engageant l’avenir, dans les 100 jours.
Une réponse fiscale en
profondeur aurait du être réalisée déjà avec la disparition des
niches, des fraudes fiscales, etc… C’est raté !
F. Mitterand dès le
début de son mandat avait pris sans attendre deux décisions
capitales :
- l’abolition de la peine de mort (une majorité des français étant contre cette mesure).
- la décentralisation avec les lois de G. Deferre.