mardi 21 février 2012

Mort de rire !

François a du souci à se faire (François Morel, pas François Hollande !)
Après le 6 mai il devra affronter une rude concurrence pour sa chronique "humoristique" du vendredi matin sur France Inter.
Un actuel candidat à l'élection présidentielle est en train de postuler à sa succession en utilisant l'humour, voire la franche rigolade.

Il affirme qu'il a (encore) changé. Depuis 2007 combien de fois cela lui est-il arrivé ?
"Il n'a cessé de mettre en scène sa métamorphose" dit Le Monde. On pourrait dire ses métamorphoses. C'est un nouveau Fregoli que cet homme là ! Trop fort !
Lequel de ces personnages est le vrai ? A qui se fier ?
"S'il a changé c'est surtout d'avis" selon un responsable anonyme de la majorité.....

Il se veut le candidat du peuple contre "l'entre-soi des élites". Oublié , balayé, le Président des riches. Sauf que les "petits arrangements entre amis du Fouquet's" continuent (Messieurs Sarkozy et Proglio viennent de choisir M.Borloo pour la présidence de Véolia, lors d'un déplacement en avion, si l'on en croit France Inter du 20 février et le Monde du 21 qui parle de "putsch").
A se tordre, je vous dis.

Il propose, dans la pure tradition bonapartiste, une série de référendums sur des sujets directement inspirés par le Front National, qui désignent à la vindicte publique étrangers et chômeurs...
La mise au pilori, ça c'est du spectacle !
Que n'a-t-il proposé un referendum sur la réforme des retraites ? Ou sur la TVA sociale ?
Aucun intérêt, ces choses sont trop sérieuses et ennuyeuses...

Alors qu'il a été ministre on ne sait plus combien de fois, alors qu'il est Président depuis bientôt cinq ans, il a le culot de se présenter comme le candidat anti-système !
Avouez que là, c'est génial . Je m'en étrangle de rire.
Il met en cause l'utilité des corps intermédiaires .
Qui vise-t-il ? Les partis politiques ? Le Parlement ? Les syndicats ? Les Hautes autorités plus ou moins indépendantes ? Les associations ?... Sans doute pas ses amis proches qu'il a placés à tous les postes clés du système, justement.
Ces corps intermédiaires bloquent toutes les réformes, paralysent le pays. Pas besoin d'eux, pas besoin de contre-pouvoirs. Même Raffarin, pourtant amateur de plaisanteries fines, juge que, là, il exagère un peu ...

Tout le pouvoir directement au peuple, c'est à dire à l'hyper-président qui l'incarne.

Attendez ! Là, j'ai soudain comme un vertige... Plaisante-t-il vraiment ?


Mort de rire  ?  ou  mort de trouille ?

Jakez

mercredi 8 février 2012

Un livre toujours d'actualité

« Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner… »
Warren Buffet, l’une des plus grosses fortunes US.

"Le Président des Riches » de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Ce petit livre est un véritable argumentaire pour tous les combats électoraux à conduire en 2012 ; tous les militants devraient l’avoir en poche.

Comment, derrière un discours qui prétend défendre les intérêts des plus vulnérables et construire un état solidaire, la politique effectivement menée depuis 2007 ne vise qu’à accroître encore les revenus indécents des plus nantis, amis de notre président : bouclier fiscal, abattements et exonérations en tous genres, dépénalisation du droit des affaires ne sont que les éléments visibles d’une guerre des classes au service de l’aristocratie de l’argent.

Aux discours de Sarkozy s’oppose la réalité des actes : paradis fiscaux, fonds spéculatifs, bonus des traders, stock-options et cadeaux aux banques sans compter une mainmise de plus en plus complète sur les médias publics.

Cet ouvrage met en perspective tous les actes politiques engagés par Sarkozy depuis 2007. Il décrit avec acuité l’idéologie ultra libérale qui sous-tend son action au service d’une oligarchie celle des riches.
Il reste parfaitement d'actualité malgré les dénégations de François Fillon lors de son débat avec Martine Aubry.
Lisons le avant de partir en campagne ce sera pour nous une motivation très forte, un motif d’indignation supplémentaire, pour reprendre l’expression de Stéphane Hessel.

Michel Olivier