samedi 29 mai 2010

Le plan de déplacements urbains, un projet sans ambition

Les élus de l’opposition de Vannes Agglo (Groupe Démocratie et Solidarité, présidé par Hervé Pellois ) ont pris acte de l’élaboration d’un Plan de déplacements urbains (PDU) dont l’urgence est plus que jamais évidente.
De plus ils estiment que le projet dans son état actuel n’est pas assez concret, qu’il n’est «qu’ un catalogue de bonnes intentions».
Ils ont élaboré des propositions, adressées à François Goulard, président de l‘Agglo.
La section du PS de Vannes estime que l’adoption de ces propositions permettrait d’aboutir à un PDU plus efficient, et plus performant en termes de réduction des émissions de CO2

*
On aurait pu attendre d’une étude à 380 000 euros qu’elle aboutisse à des propositions plus concrètes et non à un listing passe-partout d’orientations.

*Le bus doit devenir plus «intéressant» que la voiture:
-voies en site propre (couloirs de bus) , en particulier sur les portions d’axes les plus encombrées, afin d’éviter les embarras de la circulation.
-réseau desservant l’ensemble de l’agglomération par un maillage plus complet.
-création de parkings-relais bien situés, à proximité d’échangeurs, bien desservis par les bus.
-développement des aires de co-voiturage.

*La ville de Vannes ne doit plus être fractionnée en zones d’habitation d’un côté et zones d’activités de l’autre, afin de réduire les déplacements et les dépenses d’infrastructures routières.

Il faut donc réviser le schéma de cohérence et d’organisation territoriale (SCOT)

*Un pôle multimodal doit être créé à la gare SNCF, rendu possible par la libération des terrains de la zone nord de la gare. Il faut prendre réellement en compte le transport des marchandises en utilisant notamment le rail.

*La mise en place d’un bureau des temps est nécessaire, afin d’harmoniser les horaires des services publics et de faciliter leur utilisation par les usagers. Ce même bureau devrait être conduit à réfléchir à l’organisation logistique urbaine (horaires de livraisons par exemple…)

*Un engagement financier plus fort et plus juste de la Communauté d’agglomération doit être adopté.

Hervé Pellois écrivait le 21 avril 2010 : « La prise en compte de ces remarques dans la rédaction finale du PDU permettrait de lui donner une vraie dynamique et une plus grande ambition. La mobilité sur notre agglomération serait alors réellement repensée »

*La section de Vannes du PS ajoute à ces propositions sa volonté de :
-voir se mettre en place de véritables continuités cyclables sécurisées

-faire du centre-ville «intra muros» un véritable secteur piétonnier, qui redonnerait sa chance au commerce du centre ville et améliorerait la qualité de la vie dans ce cadre patrimonial de grande valeur.
-s’opposer aux «zones de partage» qui ne résolvent en rien le «conflit» piétons-vélos-automobiles pour l’occupation de l’espace .
Ce ne sont que manières hypocrites de renoncer aux secteurs piétonniers

jeudi 27 mai 2010

Manifestation : "test" réussi

Beaucoup de manifestants à Vannes, à l'appel de l'Intersyndicale, pour défendre les retraites. Une rue Thiers "bien pleine", de l'esplanade du port à la mairie , ce qui correspond en gros à 5000 participants.

Des retraités, des bientôt retraités, mais aussi beaucoup de 30-45 ans, très inquiets pour leur avenir.

Le gouvernement a franchi le pas et malgré l'opposition des syndicats et des partis de gauche, remet en cause le droit à la retraite à 60 ans, seuil hautement symbolique et dont une forte majorité de l'opinion souhaite le maintien.
Le Parti Socialiste a récemment présenté son contre-projet pour les retraites : retrouvez-le sur ce blog, à la date du 21 mai .

lundi 24 mai 2010

Samedi 22 mai : un quartier en fête

Belle journée à Kercado pour la désormais traditionnelle fête de quartier, liée aux activités de la maison de quartier et des associations locales, dans une ambiance très détendue et conviviale. Jeux pour les enfants, stands divers, spectacles variés tout au long de l'après-midi et en soirée.
Découverte en particulier d'une jeune association de danse hip-hop, domiciliée à St Avé, "Face cachée". Animée par Stéphane Vorn elle organise des cours, des stages, des événements hip-hop. C'est elle qui, avec l'association UNVSTI organise au Dôme de St Avé, le samedi 29 mai, une rencontre régionale de danse hip-hop.
Un groupe à suivre. Et bravo aux organisateurs de la fête de Kercado, qui donnent à ce quartier un visage joyeux, convivial et paisible.

vendredi 21 mai 2010

Retraites : un contre-projet sérieux et ambitieux

C’est une réforme juste, efficace et durable que notre parti propose aux Français. Il prend le contre-pied d’une approche gouvernementale aux conséquences qui pourraient s’avérer particulièrement lourdes pour les salariés, qu’ils soient actifs ou retraités.

-La première qualité de cette réforme est qu’elle s’adosse au récent rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR). Cette remarque peut surprendre tant le gouvernement s’est employé à instrumentaliser ce rapport et le patronat à exploiter des études statistiques sorties de leur contexte. Il s’agit d’une étude classique qui a pour base une situation connue (celle qui prévaut au moment de l’étude) puis extrapole selon trois scénarios : hypothèses haute, moyenne et basse. Du très classique. L’intérêt du rapport est qu’il démontre par transparence que la réforme exclusivement paramétrique du gouvernement (report de l’âge de retraite, allongement de la durée de cotisations) ne règle en rien le problème. Il insiste également sur le fait que « seul l’équilibre du système de retraite est considéré…Les coûts liés au fait que tous les assurés ne sont pas forcement en emploi s’ils liquident leur retraite plus tard (dépenses supplémentaires de chômage, d’invalidité, de maladie...) ne sont pas pris en compte ». Il ajoute à propos du financement du régime : « En ce qui concerne les ressources, la hausse des prélèvements finançant le système de retraite peut également être obtenue de différentes façons qui ne sont pas détaillées dans le cadre de l’abaque ». Le COR affiche donc clairement que l’étude est cantonnée au seul problème retraite sans analyse de ses conséquences sur d’autres finances publiques. Il affiche tout aussi clairement que les hypothèses de financement n’entrent pas dans le champ de son expertise.

-La deuxième qualité de cette réforme est qu’elle met un terme au principe de refus de tout nouveau prélèvement, doctrine centrale de l’actuel gouvernement. Il fallait en outre sortir de ces détestables pratiques d’exonérations de charges qui ont fortement dégradé l’équilibre des régimes de retraite : non-versement de charges sociales qui n’ont en rien répondu aux problématiques structurelles d’emploi mais ont trop souvent constitué un effet d’aubaine pour les employeurs, substituts de salaire (bonus, stock options) non soumis à cotisations, primes comme l’intéressement ou la participation n’entrant que partiellement dans l’assiette des cotisations, etc… Par ailleurs diverses dispositions complémentaires de financement sont présentées. C’est donc un tabou qui tombe.

-Et c’est sa troisième qualité. A l’inverse du gouvernement qui, avec son approche paramétrique, ciblait tous les efforts sur les deux seuls critères d’âge et d’annuités au point comme le démontre le rapport du COR de ne pas régler le problème posé, la réforme proposée fait le choix de la diversification. Il ne s’agit nullement d’un saupoudrage mais d’une multiplication des cibles de financement qui minimisent les risques en les répartissant. C’est en même temps un juste retour des choses quand ceux qui (et très souvent les plus favorisés) ont échappé aux prélèvements reviennent à ce qui fonde la solidarité nationale.

Gardons nous de conclure car le débat ne fait que s’ouvrir. Trois remarques toutefois :
- on est en droit de soupçonner le gouvernement, en ciblant tout sur les critères d’âge et d’annuités, d’avoir voulu condamner à terme la retraite par répartition pour imposer la capitalisation conformément aux vœux du Medef,
- on assiste à une inversion de tendance manifestée par cette volonté nouvelle et tant attendue de rapprocher la taxation du capital de celle du travail,
- on doit enfin se féliciter que cette liberté de pouvoir prendre sa retraite à 60 ans soit maintenue car c’est un choix de gauche et un regard philosophique sur la place du travail dans la vie. C’est incontestablement l’amorce d’une réflexion sur une autre organisation de notre société.

A suivre…

Retrouvez toutes les propositions du PS sur http://parti-socialiste.fr/retraites

mardi 18 mai 2010

Grenelle 2 et éolien, par Anne CAMUS

Les détracteurs de l’éolien ont trouvé un relais auprès des députés de la majorité présidentielle qui ont durci, par leur récent vote, le volet éolien du projet de loi Grenelle 2.
C’est un mauvais coup pour la Bretagne, région pourtant connue pour la faiblesse structurelle de son autonomie électrique. Chaque année, un effort de modération de consommation d’électricité est demandé aux Bretons. Le chauffage électrique encore installé dans 60 % des nouveaux logements est le principal responsable des pics de consommation. Les énergies renouvelables dont l’éolien pourraient y remédier : une éolienne de 2 Mégawats, c’est l’électricité domestique, chauffage inclus, d’environ 2000 personnes…

L'objectif du Grenelle qui était d’atteindre 10% d'électricité issue du vent en 2020 contre 1,3% actuellement semble compromis. Les contraintes ajoutées par la loi Grenelle 2, sont autant de freins à l'amélioration de l'autonomie énergétique de notre territoire :

- Les parcs éoliens seront désormais soumis au régime des installations classées pour la protection de l'environnement comme les sites industriels dangereux alors qu’ils étaient déjà soumis à enquête publique et étude d'impact !
- Le dispositif prévoit un seuil minimal de cinq éoliennes par parc, afin d’éviter « le mitage » du paysage, or les projets actuels sont souvent moins importants, ayant justement pris en compte les contraintes liées à l’habitat diffus breton.
- Toute installation éolienne devra se trouver au moins à 500 mètres des zones urbaines « destinées à l’habitation », ce qui réduit considérablement les terrains disponibles.

Les projets en cours d'instruction devront donc être revus ou abandonnés.

La Région Bretagne a été l’une des premières à se doter d’un schéma éolien issu d’échanges participatifs et soucieux de préserver nos paysages. Les ressources de la planète ne sont pas inépuisables : un jour, nous devrons faire sans le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou l'uranium. C’est consciente de ces enjeux que la Région Bretagne a dés 2004 impulsé le développement d’une filière éolienne bretonne. Les industriels allemands ont réussi à devenir leaders mondiaux de l’éolien après la décision politique d’abandonner le nucléaire. En France, on continue à privilégier cette énergie non durable… Pourtant une fois l’éolienne en fonction, le vent, lui, ne coûte rien...

Les élus de Bretagne Ecologie sont déterminés à atteindre les objectifs de production d’énergies renouvelables, conformément à leurs engagements tant sur le plan environnemental et énergétique que pour l’emploi.

Anne Camus, Conseillère Régionale de Bretagne- Groupe Bretagne Ecologie

dimanche 16 mai 2010

Du 14 au 23 mai, fêtons la Bretagne

Ce n'est pas parce que ni le département du Morbihan ni la ville de Vannes n'en sont partenaires que nous ne devons pas fêter la Bretagne, autour de la Saint Yves !

Toutes les informations concernant ces festivités soutenues par la Région Bretagne sur www.fetedelabretagne.com

mercredi 5 mai 2010

LA CIGALE ET LA FOURMI

« La cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue : pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine chez la fourmi sa voisine, la priant de lui prêter quelque grain pour subsister jusqu’à la saison nouvelle. »

Cette fable de La Fontaine inspirée de celle du poète grec Esope ne saurait ni résumer la situation catastrophique dans laquelle se débat la Grèce ni traduire le comportement exigeant de l’Allemagne. Comme toujours les choses sont plus compliquées et ce n’est pas en stigmatisant le trop long laxisme grec ou l’excès de rigueur allemande qu’on assainira une situation que la zone euro ne peut laisser perdurer. Les responsabilités sont partagées et bien au-delà de ces deux pays.

L’Union européenne en général, et la zone euro en particulier dans le cas qui nous préoccupe ici, a souvent progressé à l’occasion de crises rappelant la nécessité de développer et de consolider des politiques communes. Tout récemment, une concertation immédiate et constante aurait permis une gestion plus rapide et efficace des conséquences de l’éruption du volcan islandais qui a entraîné la paralysie totale du trafic aérien. Il aura fallu ce gâchis pour que les choses semblent évoluer, pour que l'on constate enfin les impasses d'une approche nationalisée de phénomènes transnationaux - chaque Etat membre décidant unilatéralement de fermer son propre espace aérien. De la même façon, la crise grecque aura enfin permis aux États membres de prendre conscience du dramatique manque de gouvernance économique pour une monnaie unique sans réel lien avec systèmes fiscaux et les budgets nationaux. La zone euro aura donc mis cinq mois à réagir, démontrant ainsi son incapacité chronique à proposer une intervention rapide et coordonnée face à une spéculation cynique et vorace.

Certes des réponses techniques sont possibles et nécessaires. Sans doute est-il opportun de créer un FME (Fonds monétaire européen) qui interviendrait directement selon des règles précises, sans pour autant avoir à faire l’aumône auprès des autres pays. Sans doute peut-on aussi imaginer s’affranchir des agences de notation anglo-saxonnes qui sont juges et parties ou pire falsifient les comptes des États pour dégrader ensuite leur note et augmenter le taux de leur emprunt. Dans une telle hypothèse, il faudrait que la BCE (Banque Centrale Européenne) crée sa propre agence de notation. Sous réserve de ne pas contrevenir aux traités, pourquoi également ne pas mettre en place un marché obligataire en euros comme mécanisme d’emprunt communautaire ?

Ces réponses techniques resteront toutefois insuffisantes tant qu’il n’y aura pas en Europe d’accord sur une stratégie économique dont la faiblesse du couple franco-allemand illustre l'absence. Les Allemands sont partisans d’une forte réduction des déficits publics, de recherche de gains de productivité, de baisse des salaires… Les Français, quant à eux, considèrent au contraire que les déficits publics restent acceptables tant qu'ils permettent de soutenir l’activité. Même si les deux pays obéissent à des logiques politiques différentes - avec d’une part l’Allemagne fédérale où les Länder jouissent d’une puissante indépendance budgétaire et d’autre part la France hypercentraliséee où les cordons de la bourse sont jalousement tenus par Bercy - ces tensions démontrent la montée en puissance du sentiment intergouvernemental qui mine la construction européenne.

On ne saurait donc conclure sans insister sur l'importance d'une solidarité forte et permanente avec nos amis grecs dont le gouvernement socialiste a eu le courage de dévoiler l’ardoise que lui avait laissée son prédécesseur de droite...