Force
est de constater qu'une partie de droite et de l'église
catholique se sont toujours opposées à l'évolution de la
société. Souvenons-nous le combat des femmes pour l'égalité des
droits, le divorce, la contraception, l'avortement, et l'opposition
au PACS (1998). Rappelons également les positions de Jean Paul 2 et
de Benoît 16 quant au préservatif malgré les ravages du SIDA dans
le monde.
Le Parti Socialiste et la
gauche montrent une fois de plus leur capacité progressiste dans
l'évolution de la société face à une droite à
contre-courant de l'Histoire.Soulignons le long combat des homosexuels contre les discriminations, et les persécutions à leur encontre depuis de siècles. N'oublions pas non plus que l'homosexualité a été longtemps considérée comme une perversion, voire une maladie et même certains « chercheurs » ont pensé y découvrir un gène spécifique.
Il faut souligner aussi les relents d’homophobie en France toujours persistant, bien que la loi contre les discriminations en matière sexuelle ait été votée en 1982 sous la présidence de F.Mitterand.
Le mariage civil et républicain pour tous.
Depuis la révolution française le mariage est conçu comme une institution pérenne qui fonde la famille mononucléaire, garantissant les biens et leur transmission, assurant un cadre structurant et juridique pour l'enfant. Aujourd'hui la famille a évolué : monoparentales, recomposées, …
De nombreux pays ont déjà promulgué le droit au mariage pour tous. Il est proposé une extension juridique à la notion de mariage pour tous, y compris pour des personnes de même sexe. C'est un droit pour les femmes et les hommes qui choisiront un ou une partenaire de vie par amour, par solidarité, ou autres.
La question de la parentalité et de l'adoption
Actuellement, 40 à 60000 enfants sont élevés par des couples de même sexe. Le fait d'être marié avec non possibilité d'adoption serait surprenant, voire une absurdité au regard de la réalité existante.Le fait d'être parent implique un choix, une responsabilité qui engage un(e) homosexuel(le)s au même titre qu'un(e) hétérosexuel(le)s. L'expérience, le « métier « de parent ne sont pas donnés à priori, mais se construisent au fur et à mesure des diverses situations, des contradictions rencontrées lors de la croissance et du développement de l'enfant, des difficultés, des épreuves et des joies tout au long de la vie.
Une parentalité de même sexe offre-t-elle à l'enfant un développement équivalent qu'une parentalité hétérosexuelle?
L'argument des adversaires au mariage pour tous est d'affirmer comme si cela était une évidence qu'un enfant a besoin d'avoir un père et une mère, et que cela constitue pour lui de bons repères pour se structurer.Les références identificatoires de l'enfant nécessaires à sa structuration peuvent être différentes dans les deux cas, parents homos ou hétéros, et nous constatons aussi bien des phénomènes identificatoires masculins ou féminin inappropriés pour des enfants élevés par des parents hétéros.
Les fonctions paternelles ou maternelles ne dépendent pas nécessairement du sexe du parent, mais du comportement, de l'attitude, du positionnement. Domaine de la responsabilité parentale et non d'un choix de sexualité.
Un aspect qui apparaît comme principal dans la structuration et le développement de l'enfant est la nécessité de bien séparer la sexualité des parents des préoccupations de l'enfant, que cette sexualité soit sur le mode homosexuel ou hétérosexuel. De nombreux psychologues savent par leur pratique quotidienne, les ravages pour l'enfant (et les séquelles à l'âge adulte) conséquence d' une attitude parentale ambigüe sur ce point.
Daniel Gobert