jeudi 21 mai 2009

Arithmétique et vote efficace

A la veille de ces Européennes, il est nécessaire d’examiner les rapports de force exprimés dans les sondages et d’en déduire les conséquences électorales. Au-delà d’un abstentionnisme encore majoritaire, quel est le tableau qui se présente à nous ?

Il y a une gauche dont les sondages indiquent un PS à 22%, Europe écologie à 9%, le NPA ainsi que le Front de gauche à 6 % et LO à 2%. Soit pour la gauche, un total de 45%.

Il y a la droite avec une UMP à 27%, Debout la République à 2%, Libertas à 5% et le FN à 6%. Soit pour la droite un total de 40%.

Il y a enfin cet objet politique non identifié, le Modem qui est crédité de 13%. On ignore s’il est constitué de déçus de la droite ou de la gauche mais on est sûr que son leader se fiche des européennes car il est déjà en 2012 et ses présidentielles.

Les 2% manquants représentent une multitude de petits partis, présents généralement dans une seule circonscription électorale.

Le principe, constaté dans ce type de scrutin par circonscription, veut que le parti qui n’atteint pas les 10%, n’a guère de chances d’avoir un élu. Un bémol toutefois pour le parti qui approche les 10% au plan national car il peut parfois engranger plus de 10% dans telle ou telle circonscription et donc obtenir éventuellement un élu.

Un premier constat, la droite moins divisée ne disperse que 13% de ses 40% (40%-27%UMP = 13%).

Deuxième constat, la gauche, plus atomisée, disperse presque stérilement 23% de ses 45% (45%-22% = 23%).

La gauche qui devance la droite de 5 points (45% contre 40%) se retrouve en termes de capacité réelle de représentation 5 points derrière cette même droite (UMP 27% contre PS 22%)

La gauche française majoritaire en voix serait ainsi minoritaire en sièges au Parlement européen.

Afin de mettre un terme à la triplette infernale et libérale Sarkozy/Barroso/Berlusconi, il existe un seul vote efficace pour une Europe réorientée dans le sens du progrès social, d’une économie régulée et d’une croissance verte et durable : le vote socialiste