dimanche 28 juin 2009

REMANIEMENT...MENT...MENT

Avec les premières chaleurs, Sarkozy manque de souffle.
A grand renfort de dossiers de presse, il annonce un événement historique : le Congrès. Depuis Thiers (Foutriquet pour les Communards), aucun chef de l’Etat ne s’est adressé aux parlementaires à Versailles.
De l’événement historique, l’ingrate presse ne retient que le lancement d’un emprunt qui comme les précédents rapportera aux épargnants et coûtera aux contribuables. La seule annonce de l’emprunt s’élève déjà à 500.000€, le coût du Congrès.
Une annonce en chassant une autre comme toujours avec Sarkozy, on hâte le remaniement ministériel.
La presse y voit un non événement et ne retient que la nomination de Frédéric Mitterrand, apparence et ouverture.
D’ailleurs quel bilan de l’ouverture ?
Mitterrand, éternel jeune homme un peu grandiloquent, une sorte de Malraux de magazine people et de fête foraine.
Kouchner, un ministre des affaires qui lui sont totalement étrangères.
Bockel, connu des seuls lecteurs acharnés des contributions aux congrès socialistes. Mais il est content car il a eu une promotion passant des anciens combattants aux prisons.
Besson qui s’était fait connaître au sein du PS pour avoir traité Sarkozy de Français avec un passeport américain. Pour le remercier de son expertise, le Président l’a nommé à l’immigration. Le calice jusqu’à la lie. Humour noir du Président.
Au titre d’une autre ouverture, il y avait eu Bernard Laporte qui vient de la prendre. Sarkozy croyait que les jeux de casino relevaient du secrétariat aux sports.
De toute façon, à part Mitterrand à quoi bon parler de remaniement puisque le seul qui mériterait ce nom serait celui de changements au sein des conseillers élyséens qui constituent le vrai gouvernement : Guéant qui tient l’Intérieur, Soubie les Affaires sociales, Levitte les Affaires étrangères, Frémont les arbitrages autrefois dévolus à Matignon, etc…
Ministre aujourd’hui, c’est un titre qui permet d’accéder à la Cour, d’être promu courtisan auprès du tout puissant roi. Versailles, décidément Versailles !
Après avoir dit tout ce mal de la droite qui le mérite bien, nous, socialistes, il faut nous remettre au travail et nous serrer les coudes pour redonner de l’espoir à nos concitoyens qui le méritent tant.