vendredi 19 juin 2009

Clin d'oeil : Mais que vient faire ici Saint Yves ?

En attendant les vacances, et pour se détendre un peu, ce clin d’oeil...


En mai une affiche de la région Bretagne a pu surprendre certains citoyens.

Tout comme les Irlandais ont leur « Saint Patrick », les bretons ont recherché parmi leurs nombreux saints celui qui pourrait jouer un rôle fédérateur et festif équivalent.

Beaucoup de ces saints bretons (Tugdual, Brieuc, Malo…) sont des migrants, venus au VIè ou au VII è siècle des îles britanniques, en particulier d’Irlande, fuyant les invasions saxonnes et évangélisant nos contrées encore païennes. La part de légende est grande.

Mais il en existe un dont la mémoire est encore très présente, qui a suscité une foi populaire encore vive : Yves Helory de Kermartin, Saint Yves, Sant Erwan, né en 1253 au manoir de Kermartin, en Minihy-Tréguier.
Noble, donc privilégié, il part à Paris , à 14 ans, pour étudier la théologie et le droit. Ordonné prêtre en 1285, il devient juge ecclésiastique à Rennes puis à Tréguier. Sa droiture, son ascétisme, font l’admiration des fidèles. Dans ses fonctions il soutient toujours la cause des déshérités, il défend le droit du pauvre contre les abus du riche.
Il transforme sa résidence de Minihy-Tréguier en havre pour les mendiants, les malades. Dans cet « hospital » il consacre l’essentiel de son temps aux pestiférés
Il meurt le 19 mai 1303, à 50 ans, complètement épuisé par sa vie de privations et de dévouement. Il est canonisé en 1347.
« Avocat des pauvres », il deviendra le patron des hommes de loi, en raison de l’esprit d’équité qu’il manifesta toute sa vie.


Il n’est donc pas si étrange que la majorité de gauche de notre région ait choisi ce personnage équitable, généreux, comme symbole d’une Bretagne moderne , fraternelle.
Gouel Erwan
la fête des Bretons, partout dans le monde !