De la part de la
porte-parole Najat Vallaud-Belkacem
Les chiffres publiés
par l’INSEE jeudi 14 février 2013 viennent confirmer que « la croissance
en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu » (PM,
13/02/13). Elle sera nulle en France sur l'année 2012.
Ce phénomène est
européen, voire mondial. L’Allemagne, comme la moyenne de la zone euro, ont vu
leur PIB se contracter de -0,6%, soit deux fois plus que la France.
Ces résultats
constituent un premier élément invitant à ce que la prévision de croissance à
0,8% en 2013 soit « repensée » (P. Moscovici, 14/02/13). Le prochain
élément sera le 22 février, la prévision de la Commission européenne sur
la croissance et les déficits des pays membres. Il appartiendra au
gouvernement, comme chaque année au début du printemps, de préparer un
« programme de stabilité » et, dans ce cadre, d’actualiser sa
prévision de croissance pour 2013.
Ce contexte
difficile confirme la pertinence de la stratégie de redressement engagée par le
gouvernement, conciliant sérieux budgétaire, politique de croissance et souci
de justice. Pour préserver la consommation, la nécessaire augmentation des
recettes a concentré l’effort sur les Français les plus riches. La politique
active en faveur du commerce extérieur permettra également de trouver de
nouveaux relais de croissance.
La trajectoire
budgétaire globale définie par le gouvernement est par ailleurs confirmée. L’objectif
2012 sera tenu grâce à un effort structurel jamais vu depuis près de 20 ans. La
France ne sera pas loin de son objectif des 3% pour 2013, le cap visant l’équilibre
budgétaire d’ici la fin de la législature est maintenu.
Pour y parvenir, des
efforts d’économies très importants ont ainsi été mis en œuvre. Le budget 2013
représente un effort « sans précédent » : 10 Mds €
d’économies, 2 points de PIB d’ajustement structurel en un an. Comme prévu, ces
efforts se poursuivront en 2014 et 2015.
Une croissance en
2012 plus faible que prévu, en France comme en Europe, qui invite à repenser la
croissance en 2013
Les chiffres publiés
par l’INSEE jeudi 14 février 2013 viennent confirmer que « la croissance
en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu » (PM,
13/02/13). Ils constatent en effet un recul du PIB français de 0,3% au
quatrième trimestre 2012, par rapport au trimestre précédent, et une croissance
nulle sur l'année 2012.
Ce phénomène est
européen, voire mondial. Au quatrième trimestre :
L’Allemagne a vu son
PIB se contracter de -0,6%, soit deux fois plus que la France, l’Italie de
-0,9%, l’Espagne de -0,7% ;
Au total, la zone
euro connait une contraction de l’activité au quatrième trimestre de
-0,6%. La situation
n’est pas meilleure dans l’Europe à 27 (contraction du PIB du Royaume-Uni de
-0,3%).
Le Japon a également
vu son PIB se contracter légèrement au 4e trimestre et les Etats-Unis
connaissent un ralentissement.
EN CHIFFRES
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Croissance PIB 2007-2012 : - 1 Md € (de 1 801
en 2007 à 1 800 Mds € 2012, en euros constants 2005)
Croissance 2011 : +1,7%
Croissance 2010 : +1,5%
Croissance 2009 : -2,7%
Croissance 2008 : -0,1%
Source : INSEE
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Sur l’ensemble de l’année
2012, les trois premiers trimestres ont aussi été révisés à la baisse :
Les deux premiers
trimestres affichent des performances négatives : -0,1% pour le premier
trimestre, -0,1% pour le second.
Le trimestre qui
résiste le mieux est le troisième : + 0,1%.
La croissance en
2012 a particulièrement pâti de l’atonie de la zone UE, la conséquence en étant
une faible progression de nos exportations à destinations de nos principaux
partenaires commerciaux - +0,3%, contre +8,1% pour les exportations vers les
pays tiers.
Elle a aussi
souffert d’une réduction des stocks (contribution à la croissance de -1,1%), reconstitués
en 2011 (+0,8%).
Ces résultats
constituent un premier élément invitant à ce que la prévision de croissance à
0,8% en 2013 soit « repensée » (P. Moscovici, 14/02/13). Le prochain
élément sera le 22 février, la prévision de la Commission européenne sur
la croissance et les déficits des pays membres.
Il appartiendra au
gouvernement, comme chaque année au début du printemps, de préparer un
« programme de stabilité » et, dans ce cadre, d’actualiser sa
prévision de croissance pour 2013. Ce programme sera débattu au Parlement au
mois d’avril et transmis à la Commission européenne au plus tard à la fin de ce
même mois.
La politique
conduite par le gouvernement doit à la fois veiller à la « lutte contre
les déficits » et aux conditions de la croissance (P. Moscovici,
14/02/13).
Ce contexte
difficile confirme la pertinence de la stratégie de redressement engagée par le
gouvernement, conciliant sérieux budgétaire, politique de croissance et souci
de justice
La politique
économique et budgétaire du gouvernement n’a pas pour objectif d’« ajouter
de l'austérité aux difficultés d'aujourd'hui » (P. Moscovici, 14/02/13). Au
contraire, les choix économiques et budgétaires effectués ont été fait au nom
de la justice et avec le souci de la croissance.
Pour préserver la
consommation, la nécessaire augmentation des recettes a concentré l’effort sur
les Français les plus riches et préservé les Français les plus modestes, qui
consomment le plus.
S’agissant des
entreprises, le CICE aura un effet positif dès 2013 sur l’investissement, et
les PME pourront disposer sans délai de l’avantage de trésorerie, grâce au
mécanisme de préfinancement mis en œuvre via la BPI.
La politique active
en faveur du commerce extérieur, mobilisant davantage les réseaux
diplomatiques, rénovant les outils, ciblant les produits prioritaires et
orientant les efforts vers de nouveaux pays-cibles, permettra également de
trouver de nouveaux relais de croissance.
Toutes les
politiques conduites par le gouvernement s’inscrivent dans cette même
stratégie.
Une trajectoire
budgétaire globale confirmée
L’objectif 2012 sera
tenu
Les chiffres publiés
par l’INSEE ne remettent pas en cause les prévisions quant au déficit 2012.
L’objectif sera tenu.
Cela tient à un effort structurel jamais vu depuis près de 20 ans, comme l’a
souligné la Cour des comptes dans son rapport annuel.
L’objectif 2013 sera
discuté au niveau européen, l’équilibre en 2017 maintenu
La discussion sur le
déficit public aura lieu au niveau européen (cf. supra).
La France ne sera
pas loin de son objectif des 3% pour 2013. Pour rappel, le gouvernement a
trouvé à son installation une situation très dégradée : le déficit public était
de 5,2 % de la richesse nationale en 2011.
L’essentiel à plus
long-terme est le cap que la France s’est fixé : il faut redresser les comptes
publics et revenir à l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la législature. Il
ne varie pas.
Pour y parvenir, des
efforts d’économies très importants ont ainsi été mis en œuvre : il est
indispensable de désendetter durablement notre pays.
Le budget 2013
représente un effort « sans précédent », qualifié comme tel par la
Cour des comptes : 2 points de PIB d’ajustement structurel en un an.
Il met en œuvre des
économies de 10 milliards d’euros.
Pour éviter les
dérapages en cours d’année, un surgel de crédits de 2 milliards d’euros,
qui s’ajoute au gel prévu dans le budget initial, a été décidé.
Comme prévu, ces
efforts se poursuivront en 2014 et 2015, pour financer le soutien à notre
compétitivité et dans le souci de moderniser l’action publique :
Les économies
demandées seront recherchées en réformant en profondeur nos politiques
publiques, en limitant les doublons et les enchevêtrements de compétences ;
Un effort
supplémentaire sera fourni par les collectivités locales, pour 2014 et
2015 : leurs dotations baisseront de 1,5 Mds € en 2014 et de 1,5 Mds
€ en 2015 ;
L’évaluation de 40
politiques publiques a enfin été lancée. A titre d’exemple, la réforme des
aides aux entreprises permettra de dégager 1 milliard d’euros dès 2014.
D’autres chantiers sont ouverts comme la réforme de notre politique familiale
ou la réforme de la formation professionnelle.