samedi 16 février 2013

Un contexte économique difficile, Une stratégie économique et une trajectoire budgetaire confirmées


De la part de la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem  

Les chiffres publiés par l’INSEE jeudi 14 février 2013 viennent confirmer que « la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu » (PM, 13/02/13). Elle sera nulle en France sur l'année 2012.

Ce phénomène est européen, voire mondial. L’Allemagne, comme la moyenne de la zone euro, ont vu leur PIB se contracter de -0,6%, soit deux fois plus que la France.

Ces résultats constituent un premier élément invitant à ce que la prévision de croissance à 0,8% en 2013 soit « repensée » (P. Moscovici, 14/02/13). Le prochain élément sera le 22 février, la prévision de la Commission européenne sur la croissance et les déficits des pays membres. Il appartiendra au gouvernement, comme chaque année au début du printemps, de préparer un « programme de stabilité » et, dans ce cadre, d’actualiser sa prévision de croissance pour 2013.

Ce contexte difficile confirme la pertinence de la stratégie de redressement engagée par le gouvernement, conciliant sérieux budgétaire, politique de croissance et souci de justice. Pour préserver la consommation, la nécessaire augmentation des recettes a concentré l’effort sur les Français les plus riches. La politique active en faveur du commerce extérieur permettra également de trouver de nouveaux relais de croissance.

La trajectoire budgétaire globale définie par le gouvernement est par ailleurs confirmée. L’objectif 2012 sera tenu grâce à un effort structurel jamais vu depuis près de 20 ans. La France ne sera pas loin de son objectif des 3% pour 2013, le cap visant l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la législature est maintenu.

Pour y parvenir, des efforts d’économies très importants ont ainsi été mis en œuvre. Le budget 2013 représente un effort « sans précédent » : 10 Mds € d’économies, 2 points de PIB d’ajustement structurel en un an. Comme prévu, ces efforts se poursuivront en 2014 et 2015.


Une croissance en 2012 plus faible que prévu, en France comme en Europe, qui invite à repenser la croissance en 2013

Les chiffres publiés par l’INSEE jeudi 14 février 2013 viennent confirmer que « la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu » (PM, 13/02/13). Ils constatent en effet un recul du PIB français de 0,3% au quatrième trimestre 2012, par rapport au trimestre précédent, et une croissance nulle sur l'année 2012.

Ce phénomène est européen, voire mondial. Au quatrième trimestre :
L’Allemagne a vu son PIB se contracter de -0,6%, soit deux fois plus que la France, l’Italie de -0,9%, l’Espagne de -0,7% ;
Au total, la zone euro connait une contraction de l’activité au quatrième trimestre de             -0,6%. La situation n’est pas meilleure dans l’Europe à 27 (contraction du PIB du Royaume-Uni de -0,3%).
Le Japon a également vu son PIB se contracter légèrement au 4e trimestre et les Etats-Unis connaissent un ralentissement.

EN CHIFFRES
Croissance PIB 2007-2012 : - 1 Md € (de 1 801 en 2007 à 1 800 Mds € 2012, en euros constants 2005)
Croissance 2011 : +1,7%
Croissance 2010 : +1,5%
Croissance 2009 : -2,7%
Croissance 2008 : -0,1%
Source : INSEE
Sur l’ensemble de l’année 2012, les trois premiers trimestres ont aussi été révisés à la baisse :
Les deux premiers trimestres affichent des performances négatives : -0,1% pour le premier trimestre, -0,1% pour le second.
Le trimestre qui résiste le mieux est le troisième : + 0,1%.

La croissance en 2012 a particulièrement pâti de l’atonie de la zone UE, la conséquence en étant une faible progression de nos exportations à destinations de nos principaux partenaires commerciaux - +0,3%, contre +8,1% pour les exportations vers les pays tiers.

Elle a aussi souffert d’une réduction des stocks (contribution à la croissance de -1,1%), reconstitués en 2011 (+0,8%).

Ces résultats constituent un premier élément invitant à ce que la prévision de croissance à 0,8% en 2013 soit « repensée » (P. Moscovici, 14/02/13). Le prochain élément sera le 22 février, la prévision de la Commission européenne sur la croissance et les déficits des pays membres.

Il appartiendra au gouvernement, comme chaque année au début du printemps, de préparer un « programme de stabilité » et, dans ce cadre, d’actualiser sa prévision de croissance pour 2013. Ce programme sera débattu au Parlement au mois d’avril et transmis à la Commission européenne au plus tard à la fin de ce même mois.

La politique conduite par le gouvernement doit à la fois veiller à la « lutte contre les déficits » et aux conditions de la croissance (P. Moscovici, 14/02/13).   

Ce contexte difficile confirme la pertinence de la stratégie de redressement engagée par le gouvernement, conciliant sérieux budgétaire, politique de croissance et souci de justice

La politique économique et budgétaire du gouvernement n’a pas pour objectif d’« ajouter de l'austérité aux difficultés d'aujourd'hui » (P. Moscovici, 14/02/13). Au contraire, les choix économiques et budgétaires effectués ont été fait au nom de la justice et avec le souci de la croissance.

Pour préserver la consommation, la nécessaire augmentation des recettes a concentré l’effort sur les Français les plus riches et préservé les Français les plus modestes, qui consomment le plus.

S’agissant des entreprises, le CICE aura un effet positif dès 2013 sur l’investissement, et les PME pourront disposer sans délai de l’avantage de trésorerie, grâce au mécanisme de préfinancement mis en œuvre via la BPI.

La politique active en faveur du commerce extérieur, mobilisant davantage les réseaux diplomatiques, rénovant les outils, ciblant les produits prioritaires et orientant les efforts vers de nouveaux pays-cibles, permettra également de trouver de nouveaux relais de croissance.

Toutes les politiques conduites par le gouvernement s’inscrivent dans cette même stratégie.

Une trajectoire budgétaire globale confirmée

L’objectif 2012 sera tenu

Les chiffres publiés par l’INSEE ne remettent pas en cause les prévisions quant au déficit 2012.

L’objectif sera tenu. Cela tient à un effort structurel jamais vu depuis près de 20 ans, comme l’a souligné la Cour des comptes dans son rapport annuel.

L’objectif 2013 sera discuté au niveau européen, l’équilibre en 2017 maintenu

La discussion sur le déficit public aura lieu au niveau européen (cf. supra).

La France ne sera pas loin de son objectif des 3% pour 2013. Pour rappel, le gouvernement a trouvé à son installation une situation très dégradée : le déficit public était de 5,2 % de la richesse nationale en 2011.

L’essentiel à plus long-terme est le cap que la France s’est fixé : il faut redresser les comptes publics et revenir à l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la législature. Il ne varie pas.

Pour y parvenir, des efforts d’économies très importants ont ainsi été mis en œuvre : il est indispensable de désendetter durablement notre pays.
Le budget 2013 représente un effort « sans précédent », qualifié comme tel par la Cour des comptes : 2 points de PIB d’ajustement structurel en un an.
Il met en œuvre des économies de 10 milliards d’euros.
Pour éviter les dérapages en cours d’année, un surgel de crédits de 2 milliards d’euros, qui s’ajoute au gel prévu dans le budget initial, a été décidé.

Comme prévu, ces efforts se poursuivront en 2014 et 2015, pour financer le soutien à notre compétitivité et dans le souci de moderniser l’action publique :
Les économies demandées seront recherchées en réformant en profondeur nos politiques publiques, en limitant les doublons et les enchevêtrements de compétences ;
Un effort supplémentaire sera fourni par les collectivités locales, pour 2014 et 2015 : leurs dotations baisseront de 1,5 Mds € en 2014 et de 1,5 Mds € en 2015 ;
L’évaluation de 40 politiques publiques a enfin été lancée. A titre d’exemple, la réforme des aides aux entreprises permettra de dégager 1 milliard d’euros dès 2014. D’autres chantiers sont ouverts comme la réforme de notre politique familiale ou la réforme de la formation professionnelle.